Mayotte : le prolongement de l'opération "Wuambushu" démontre que "la République ne capitule pas", salue la députée Estelle Youssouffa
Le prolongement de l'opération "Wuambushu", annoncé par le ministre de l'Intérieur, démontre que "la République ne capitule pas à Mayotte", salue samedi 24 juin sur franceinfo Estelle Youssouffa, députée Liot de la 1ère circonscription de Mayotte. Lancée il y a deux mois, l'opération de lutte contre l'habitat insalubre, l'immigration illégale et la délinquance, devait s'achever fin juin.
Pour justifier son prolongement, Gérald Darmanin a présenté dans les colonnes du Figaro des résultats flatteurs, salués sur franceinfo par Estelle Youssouffa. Pour la députée, cette opération a permis une "présence des forces de l'ordre importante" dans le 101e département français, ce qui a contribué "à ramener le calme".
Estelle Youssouffa assure ainsi que "la violence a baissé à Mayotte" et que les habitants ont "pu reprendre l'espace public qui avait été abandonné aux bandes". Le ministre de l'Intérieur annonce que "sur les 57 chefs de bandes identifiés au départ, 47 ont été arrêtés et présentés devant la justice". Si elle salue la présence accrue de policiers et de gendarmes sur le terrain, la députée Liot appelle maintenant "la justice à être à la hauteur des méfaits et des violences" commis par les délinquants.
"On sait que nos forces de l'ordre ont fait le travail, on veut que la justice suive."
Estelle Youssouffafranceinfo
L'élue mahoraise regrette notamment que les peines soient "souvent légères" à l'encontre des criminels. "On a besoin que celles et ceux qui sèment la terreur soit mis hors d'état de nuire, en prison, pendant longtemps", ajoute-t-elle.
Estelle Youssouffa estime par ailleurs à "environ 50 000" le nombre d'habitations "illégales à Mayotte". Elle juge donc la "question des bidonvilles cruciale", dénonçant l'occupation illégale "des terrains privés ou publics, avec des constructions dangereuses, insalubres et dont la destruction est capitale". Si le gouvernement s'est donné l'objectif de détruire un millier de cases insalubres, la députée Liot considère que ce chiffre est "frustrant" face à l'ampleur du phénomène. "Ce volet des bidonvilles, c'est le cœur du problème, ce sont des zones de non droit, qui servent de refuge pour les bandes criminelles, ce sont des zones de trafic", dénonce l'élue.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.