Avec la crise sanitaire, beaucoup d’étudiants ont dû s’endetter pour continuer à payer leur loyer. Un véritable engrenage pour les plus précaires. La file d’étudiants venus chercher à manger lors d’une distribution de colis alimentaires est quasiment ininterrompue. Il y en a tous les jours en France. Des jeunes précarisés et endettés aussi, puisque beaucoup ont contracté des prêts pour compenser l’absence de jobs étudiants liée au Covid.Les stages et alternances, une autre difficultéC’est le cas d’Axel de Saint-Martin, étudiant en master de géographie. Faute d’avoir pu travailler cet été, il a dû emprunter 10 000 euros pour étudier à Paris. Il suit désormais ses cours à distance depuis chez ses parents, en province. "J’étais un peu réticent à m’endetter, mais je l’ai fait quand même. Aujourd’hui, cet argent, il part dans un appartement que j’ai utilisé seulement un mois depuis le début de l’année, pour une semaine de cours", confie-t-il. Ces prêts sont un symptôme direct de la crise. Moins de stages et de contrats en alternance sont également remarqués, alors que leur entrée dans la vie professionnelle est des plus incertaines.