Consommation : comment expliquer la différence de prix entre les agneaux français et ceux de Nouvelle-Zélande ?
À l'approche de Pâques, les ventes de viande d'agneau sont multipliées par deux. Une viande très prisée des Français en mars. En rayons, moins d'un gigot sur deux est tricolore. Les viandes importées entrent en masse dans l'Union européenne. En 2023, plus de 125 000 tonnes d'agneaux de Nouvelle-Zélande sont arrivées en Europe. En moyenne, l'agneau français s'affiche à 23 euros le kilo pour un gigot, contre 9 euros pour son équivalent néo-zélandais.
Des exploitations bien plus grandes qu'en France
La première explication de cet écart de prix est la différence de taille des exploitations. En Nouvelle-Zélande, on compte en moyenne 3 000 animaux par cheptel, contre 300 seulement en France. De quoi permettre de grosses économies d'échelle sur les coûts d'abattage et de transport. D'après Emmanuel Fontaine, éleveur ovin à Barisis-aux-Bois (Aisne), ces écarts de tarifs s'expliquent aussi par un cahier des charges bien plus exigeant en France. Par ailleurs, aujourd'hui, grâce à des accords de libre-échange, les principaux pays exportateurs d'agneaux sont exemptés de droits de douane vers l'Union européenne.
Parmi nos sources
Emmanuel Fontaine, éleveur ovin
Relevés de prix sur le terrain dans plusieurs hypermarchés
Marie-Pierre Ellies-Oury, ingénieuse agronome, chercheuse à l’INRAE, maître de conférence à sciences agro Bordeaux
Liste non exhaustive.
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