: Vidéo "13h15". La terrine d'ormeaux de Groix contribue au rayonnement de l'île bretonne au-delà des mers...

Erwan Tonnerre est un "ormeau sapiens"... Il passe une bonne partie de sa journée dans l’obscurité, penché sur ses bassins où grandissent les mollusques à la chair tant appréciée : "L’ormeau est un nocturne, donc on est obligé de l’élever dans le noir."

Comme l’animal est un gastéropode, l’éleveur va chercher des algues autour de l’île de Groix : "C’est un brouteur, comme une vache ou un escargot. On leur en donne tous les soirs. C’est une limace de mer. Ce n’est pas ragoûtant, mais c’est très bon."

"Il y a des gens passionnés et novateurs qui s’installent"

"Les Japonais mangent les ormeaux en carpaccio ou cru. A la bretonne, c’est comme les noix de coquilles Saint-Jacques, juste poêlés aller-retour avec une noix de beurre, car on est en Bretagne, explique l’entrepreneur groisillon. On est sur un cycle d’élevage de deux ans. Après, ils ne grandissent plus. C’est un animal attachant…"

Avec sa terrine d’ormeaux renommée, Erwan Tonnerre participe au renouveau économique de l’île bretonne. Au XIXe siècle, Groix était le premier port thonier de France, avant de décliner. L'éleveur fait aujourd’hui partie d’une association regroupant les entrepreneurs locaux : "L’île mute toute seule et il y a des gens passionnés et novateurs qui s’installent. Je ne suis pas inquiet pour l’île."