Inflation alimentaire : la "marge de 10%" imposée aux distributeurs "sert à protéger les producteurs", rappelle Olivia Grégoire

Michel-Edouard Leclerc dénonçait il y a quelques jours une marge de 10% imposée aux distributeurs sur de l'alimentaire qui n'est pas produit en France. Il "a une considération de la souveraineté alimentaire qui est assez spécifique", estime la ministre déléguée du Commerce, rappelant que l'an passé, il s'est approvisionné avec des produits à l'étranger.
Article rédigé par franceinfo
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Olivia Grégoire, la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, sur franceinfo, lundi 2 octobre 2023. (franceinfo)

"La loi, elle s'applique à tous" et "on ne fait pas 20 000 lois parce qu'il y a 20 000 références dans les hypermarchés de M. Leclerc", a réagi Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, sur franceinfo lundi 2 octobre, quelques jours après les déclarations sur franceinfo de Michel-Edouard Leclerc.

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Le PDG du groupe dénonçait le fait qu'"on nous oblige à prendre des marges sur l'alimentaire" de 10% "sur des produits qui ne sont absolument pas produits en France ou qui n'impactent pas le revenu agricole", faisant référence à la loi EGalim 1 de 2018. "Cela impacte un tiers du caddie des Français. Donc ça, c'est mon prochain combat", avait-il également assuré.

Cette "marge de 10%", "elle sert à protéger les producteurs" a répondu la ministre Olivia Grégoire. "Michel-Edouard Leclerc a une considération de la souveraineté alimentaire qui est assez spécifique, qui fait son charme, mais qui est assez personnelle", a taclé la ministre, rappelant que "l'an passé, il n'a pas hésité de façon un peu provocante à rappeler qu'il n'avait aucun problème à s'approvisionner avec des produits à l'étranger, si tant est que ça fasse baisser les prix. C'est vrai que c'est très en soutien des producteurs français, ce type d'attitude", a-t-elle ironisé.

"Il y a une loi" et cela "empêche de faire des spécificités sur le marché français", a-t-elle rappelé.

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