Commandes enregistrées au Bourget malgré la crise
Malgré le climat pesant, les commandes se succèdent au 48e Salon du Bourget qui s'est ouvert lundiMalgré le climat pesant, les commandes se succèdent au 48e Salon du Bourget qui s'est ouvert lundi
Lockheed Martin a reçu 31 commandes de son avion de combat Joint Strike Fighter et estime que 6.000 appareils pourraient être vendus pendant toute la durée du programme.
La compagnie philippine Cebu Pacific a commandé 5 Airbus A320 de plus aux 10 déjà prévus. Vietnam Airlines a passé une commande ferme de 16 A321 et entend acquérir 2 Airbus A350.
Autant d'annonces qui ont de quoi réjouir le constructeur européen dont le directeur commercial, John Leahy, a réaffirmé l'objectif de 300 commandes brutes en 2009.
De son côté, l'avionneur russe Soukhoï a reçu une commande ferme de 24 exemplaires de son avion civil régional Superjet 100, par le loueur d'avions Ouzbek Avialeasing, d'une valeur catalogue de 715 millions de dollars.
Mais face à l'effet conjugué de la crise économique et du crash de l'Airbus A330 Rio-Paris du 1er juin (228 morts), les avionneurs s'attendent à une baisse des commandes, loin du record de l'édition 2007 du Salon.
Ce salon professionnel, inauguré lundi matin par le Premier ministre François Fillon accueillera le public de vendredi à dimanche. Malgré ce contexte difficile, des centaines de milliers de personnes devrait venir admirer les avions. La Patrouille de France est très attendue pour son grand retour au Bourget après 36 ans d'absence.
Le président exécutif d'EADS, Louis Gallois, espère que le Salon du Bourget permettra à sa filiale Airbus de "mieux comprendre où on en est dans la crise" qui frappe l'aéronautique, dans un entretien à la presse allemande lundi.
Airbus et son rival américain Boeing devraient annoncer peu de contrats lors de ce salon professionnel qui se tient tous les deux ans dans la banlieue de Paris et fête son centenaire.
L'Association internationale du transport aérien prévoit une baisse de 8% du nombre de passagers cette année, faisant perdre 9 milliards de dollars aux compagnies aériennes, un coup encore plus rude que celui porté par les attentats du 11 septembre.
Côté défense, Dassault a répété qu'il ne fallait pas s'attendre à un contrat à l'export pour le Rafale cette semaine.
Mais le grand événement aura peut-être lieu de l'autre côté de l'Atlantique, où Boeing s'apprête à faire voler pour la première fois son nouveau long-courrier, le 787 "Dreamliner", à une date non encore divulguée.
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