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Franchise sur les médicaments : le rétropédalage du gouvernement est "une excellente nouvelle", se réjouit France Assos Santé

L'association rappelle qu'une telle mesure aurait pénalisé "certains Français moyens" et les "personnes en affection longue durée".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Le gouvernement renonce à doubler les franchises médicales (photo d'illustration). (FRANÇOIS DESTOC / MAXPPP)

"C'est une excellente nouvelle", a commenté mardi 24 octobre sur france info Catherine Simonin, membre du bureau de France Assos Santé, après la décision du gouvernement de ne pas augmenter les franchises médicales comme annoncée dans la matinée en exclusivité par franceinfo. Ce projet, envisagé dans le cadre du budget de la Sécurité sociale présenté mardi, prévoyait de doubler le reste à charge pour le patient pour les médicaments et les consultations. Selon franceinfo, le gouvernement renonce pour le moment à cette mesure.

Le rétropédalage de l'exécutif réjouit Catherine Simonin car, adopter l'augmentation des franchises aurait eu, selon elle, pour effet "d'éloigner certains Français moyens des soins" car "toutes les personnes au-dessus des seuils sociaux auraient vu leur reste à charge augmenter". Cette augmentation aurait aussi concerné les "personnes en affection longue durée", poursuit cette admnistratrice de la Ligue contre le cancer, dont "cent pour cent des médicaments" sont remboursés à l'heure actuelle. Catherine Simonin rappelle en outre que les spécialistes consultés dans le cadre des affections longue durée "ont des dépassements d'honoraires" qui restent aussi à la charge des patients.

La "prescription conditionnelle" pour diminuer la pression sur les médecins

"Les patients ne prennent pas des médicaments pour le plaisir", ajoute Catherine Simonin, qui prône, plutôt que l'augmentation des franchises, la "sensibilisation" des prescripteurs. "Médecins, infirmiers, urgentistes" devraient, selon elle, "ne prescrire que ce qui est nécessaire pour le patient". "Nous sommes le premier prescripteur de paracétamol au niveau européen", rappelle-t-elle. La représentante de France Assos Santé encourage également la "prescription conditionnelle", qui prescrit un médicament à admnistrer seulement en cas de besoin. Ce genre de prescription permettrait de diminuer la "pression" mise sur leur médecin par certains patients qui ont peur de ne pas obtenir de consultation à cause des "déserts médicaux".

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