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Face à la crise: "L'audace ou l'enlisement"

Dans un tribune publiée par Libération, la candidate à la primaire socialiste appelle les dirigeants de la zone euro à agir au plus vite, car selon elle sans audace, ce sera l'enlisement assuré.
Article rédigé par Simon Gourmellet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
face à la crise qui menace de s'étendre à toute la zone euro, Martine Aubry fait ses propositions. (afp)

Dans un tribune publiée par Libération, la candidate à la primaire socialiste appelle les dirigeants de la zone euro à agir au plus vite, car selon elle sans audace, ce sera l'enlisement assuré.

Places boursières en chute libre, taux d'intérêts doublés en Italie et en Espagne, et partout des finances publiques dans le rouge.... Martine Aubry décrit dans cette tribune, publiée par Libération, le cercle vicieux que suit la zone euro: "Privé du soutien des institutions européennes, ces pays n'ont d'autres recours que celui de s'engager à mener des politiques restrictives qui menacent de casser la croissance, ce qui devient un facteur aggravant pour les finances publiques et au final, augmente le risque de crise." Pour la candidate à la primaire socialiste, l'Europe est confronté à un choix: "l'audace ou l'enlisement".

Elle appelle les dirigeants européens à aller de l'avant pour briser la spéculation. Pour cela, Martine Aubry a trois propositions:

- La Banque européenne doit "intervenir massivement sur le marché de la dette pour éviter l'implosion de la zone." Elle l'a déjà fait pour l'Irlande et le Portugal cette semaine, elle doit le refaire pour l'Espagne et l'Italie.

- Les décisions prises le 21 juillet lors du dernier sommet européen consacré au sauvetage de la Grèce doivent être mises à exécution immédiatement. "Le Fonds Européen de Stabilité Financière doit pouvoir intervenir le plus vite possible, en prêtant directement aux pays en crise, à des taux qui reflètent leurs véritables fondamentaux, et non la perception auto-déformante qu'en ont les marchés."

- Des réformes plus profondes doivent être engagées. "Il faut substituer au gouvernement des marchés et des agences de notation, un gouvernement de la zone euro, doté d'une capacité d'emprunt et de ressources fiscales propres qui lui permettent d'agir, et en particulier la taxe prélevée sur les transactions financières de 0,05% que je propose avec mes amis socialistes et sociaux démocrates européens. Ainsi les marchés financiers seraient-ils mis directement à contribution du financement des déséquilibres qu'ils contribuent à provoquer."

Le gouvernement de la zone euro disposerait aussi de la capacité d'émettre des euro-obligations, garanties solidairement par les Etats et rachetables à l'émission par la BCE, dans une proportion suffisante pour disposer d'une force de frappe efficace pour venir rapidement au secours d'un Etat en difficulté. Ainsi pourra se mettre en place une stratégie de croissance coordonnée, seule à même de réduire chômage et déficits."

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