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Et les villes les plus endettées de France sont...

En se basant sur les données 2014 de Bercy, le Journal du Net a publié un classement où les communes citées sont peu enviables.

Article rédigé par franceinfo
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Levallois-Perret, une nouvelle fois sacrée ville la plus endettée de France, par le Journal du Net, jeudi 17 décembre. (MIGUEL MEDINA / AFP)

C'est le genre de distinction dont les communes se passeraient bien. Jeudi 17 décembre, le Journal du Net a établi son classement des 20 grandes villes les plus endettées du pays, en se basant sur les données 2014 du ministère des Finances. Ces communes de plus de 20 000 habitants présentent des niveaux de dette compris entre un peu moins de 2 300 euros et plus de 8 300 euros par habitant, alors que la moyenne nationale est de 951 euros. Francetv info relaie les cinq premiers de ce classement qui fait mal aux édiles concernés :

1Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) : 8 344 euros par habitant

C'est la championne incontestée de l'endettement en France. D'après le Journal du net, la ville dirigée par Patrick Balkany (Les Républicains) présente une dette de 544 millions d'euros dans ses comptes 2014. Il faut toutefois souligner que la situation "s'arrange" à Levallois, puisque cet endettement a baissé de 8,5% par rapport à 2013. Ça, c'est pour le verre à moitié plein. Car, pour le moitié vide, on peut aussi remarquer que, depuis 2000, l'endettement de la commune a progressé de 250%.

2Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) : 3 542 euros par habitant

En baisse jusqu'en 2007, la dette de Saint-Ouen n'a cessé de croître depuis, atteignant en 2014 son pic à 170 millions d'euros, soit 3 542 euros par habitant selon le JDN. On peut constater que cette augmentation stagne légèrement en un an avec seulement +0,9%. En revanche, l'annuité de la dette, c'est-à-dire le montant consacré au remboursement chaque année, a augmenté de 6,4%. Plus inquiétant, la ville dirigée par le centriste William Delannoy mettrait cent onze ans à rembourser sa dette, à condition de consacrer l'intégralité de ses ressources financières à ce remboursement.

3Aubagne (Bouches-du-Rhône) : 3 409 euros par habitant

A Aubagne, ville dirigée par le maire Les Républicains Gérard Gazay, on fait grise mine quand on évoque la dette municipale, qui représente presque 156 millions d'euros en 2014, en hausse de 13,6% depuis 2000. Mais on reprend vie quand on remarque qu'elle est en baisse de 3,1% par rapport à l'an dernier et surtout que le montant remboursé chaque année recule de 21,2% ces quatorzes dernières années.

4Bagnolet (Seine-Saint-Denis) : 3 215 euros par habitant

Deuxième ville du 93 comprise dans les cinq premiers de ce classement, Bagnolet n'est pas dans une situation rassurante. D'après le Journal du Net, la ville s'est massivement endettée, atteignant 113,3 millions d'euros en 2014 contre 42,2 millions en 2000. Là encore, une légère baisse (-0,8%) a été constatée depuis le précédent budget, rendu plus encourageant par une baisse de l'annuité de la dette de 22,9% en une année. En revanche, il faudra quatre cent huit ans à la commune pour se désendetter, si elle y consacrait chaque année toutes ses ressources.

5Cannes (Alpes-Maritimes) : 3 186 euros par habitant

Il n'y a pas qu'un festival à Cannes, il y a aussi de lourdes dettes sur la Croisette. Avec un total de 237,8 millions d'euros en 2014, le budget cannois fait peur. Sauf que la ville est sur une dynamique qui pourrait la faire sortir de ce classement à terme : l'endettement a baissé de 6,9% en un an, mais il a surtout reculé de presque 25% depuis 2008. Du coup, il ne faudrait que huit ans à Cannes pour ne plus avoir de dettes, à condition de n'utiliser son épargne que pour les rembourser.

La suite du classement fait la part belle aux communes de région parisienne (Saint-Maur-des-Fossés, Les Mureaux, Argenteuil, Châtenay-Malabry) mais aussi du sud de la France (Agde, Fréjus, Antibes, Dax).

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