Bruno Le Maire tente de rassurer les producteurs de lait

Bruno Le Maire a promis aux principales organisations syndicales qu’il allait se battre pour obtenir une « régulation européenne » et inverser la tendance de la dérégulation. Il a également annoncé une réunion lundi avec les banques et les assureurs pour mettre au point des aides de trésoreries. Il avait accordé mardi dernier une aide supplémentaire de 30 millions d’euros pour les filières d’élevage en difficulté, comme le porc et le lait.

« Le mouvement ne s’arrêtera que quand on aura la preuve que la solution européenne est là », a insisté François Lucas, le président de la Coordination rurale. Les producteurs de lait attendent encore des réponses concrètes, notamment de la part de Bruxelles, et demandent à Nicolas Sarkozy de prendre position. La Confédération paysanne a lancé un ultimatum de huit jours au ministre de l’agriculture pour faire bouger la situation.

Au lendemain d’une forte journée de mobilisation, les agriculteurs ont continué leur grève du lait : après des actions au Mont-Saint-Michel hier, des dizaines de litres ont été déversés dans le Rhin aujourd'hui par des éleveurs français et allemands.

Pourtant, cette grève n’est pas soutenue par toutes les organisations syndicales. L’Association des producteurs de lait indépendants (Apli), l’un des fers de lance du mouvement, n’a pas été reçue par Bruno Le Maire, qui avait invité les syndicats « représentatifs ». La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) ne soutient pas le mouvement, trouvant notamment choquants les épandages de lait dans les champs. Néanmoins, la FNSEA dénonce, elle aussi, la « politique ultralibérale » européenne.