Arnaque Vinci : "On arrivera à savoir si quelqu'un a gagné de l'argent frauduleusement"
Suite à la fraude dont a été victime Vinci mardi, François Cholet, directeur général de la société de gestion de portefeuille Montségur Finances, apporte mercredi sur franceinfo son éclaircissement sur cette affaire.
L'Autorité des marchés financiers (AMF) va mener des investigations après la fraude dont a été victime le groupe Vinci, mardi 22 novembre. Le gendarme de la Bourse considère qu'il y a eu "de graves dysfonctionnements".
"On arrivera à savoir si quelqu'un a gagné de l'argent frauduleusement", a affirmé mercredi sur franceinfo François Cholet, le directeur général de la société de gestion de portefeuille Montségur Finances. Toutes les transactions sur les marchés financiers "sont horodatées, séquencées et enregistrées de façon à ce que, dans le cadre d'une enquête, on puisse retrouver chacun des protagonistes des opérations."
Une opération "réalisée dans un plan diabolique"
Mardi, un faux communiqué de presse, envoyé à plusieurs médias, avait annoncé une révision des comptes financiers de Vinci à la suite d'énormes erreurs comptables, entraînant le licenciement du directeur financier du groupe. L'opération était "réfléchie, organisée, structurée, pensée à l'avance et réalisée selon un plan diabolique, explique François Cholet. Le deuxième faux communiqué, intervenu une demi-heure après le premier, apportait un démenti un peu douteux. Il était lui aussi parfaitement écrit, structuré."
On a vu des manipulations dans le passé mais aucune n'était aussi puissante, aussi réaliste dans le contenu. C'est ce qui est perturbant.
Selon le financier, "cela va prendre du temps pour retrouver les opérations suspectes" car de multiples acteurs seront repérés dans les transactions. Il y a "des gérants qui, en toute bonne foi, sont pris de panique et souhaitent protéger leur portefeuille et des pièges que mettent certains traders sur des cours de bourse lorsqu'il y a ce genre de déclenchement."
Ce type de piratage est rare, selon François Cholet. "Le seul fait sur lequel nous aurions dû être suspicieux, c'est qu'une entreprise comme Vinci ne communique jamais en cours de séance."
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