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Avec le "co-marquage", la carte bancaire fait sa révolution en France

La levée de l’interdiction en France du "co-marquage" des cartes bancaires, associant le logo de l’émetteur à celui d’une marque non bancaire, va dépoussiérer un produit qui n’avait que très peu évolué depuis son lancement, et bousculer le marché.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP / Joel Saget)

Orange, Renault, Nouvelles Frontières, Galeries Lafayette, Casino ou Fiat… Autant de marques qui feront bientôt leur apparition sur les cartes bancaires, au côté des logos traditionnels Mastercard ou Visa.

Ces cartes ne contraindront pas à ouvrir ou à détenir un compte dans l’établissement partenaire. Elles proposeront en revanche des avantages associés à l’enseigne partenaire et liés aux montants réglés avec la carte.

Le tour-opérateur Nouvelles Frontières proposera par exemple des économies à valoir sur un prochain voyage. Le distributeur Casino offrira des bons d’achat de 5 euros toutes les 50 transactions.

Les banques se posent tout de même la question du modèle économique de cette carte "co-brandée". Pierre Olivenau, directeur marketing France de Mastercard Europe, rappelle que si elles permettent de séduire de nouvelles clientèles, jeunes notamment, elles présentent aussi des inconvénients.

Le tarif d’abord, puisque les offres déjà sur le marché sont proposées pour une vingtaine d’euros par an, quand les cartes Mastercard ou Visa des grands réseaux bancaires tournent plutôt autour de quarante euros. Autre handicap, l’association avec un partenaire implique un partage des revenus, "alors que les coûts augmentent", dixit M. Olivenau.

Les banques pourraient ajouter une fonctionnalité crédit à cette nouvelle carte, ce qui permettrait aux utilisateurs de différer leur paiement, mais avec des intérêts… Une évolution qui suppose un changement de mentalités des habitutués. 95% des cartes bancaires en circulation en France sont des cartes de débit seul.

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