Moteurs truqués : le patron de Volkswagen présente ses excuses aux Américains
Volkswagen envisage de racheter à leurs propriétaires plus de 100 000 voitures affectées par le scandale des moteurs truqués.
"Nous sommes conscients que nous avons profondément déçu nos clients, les organismes gouvernementaux et le grand public ici aux Etats-Unis." Matthias Müller, le PDG de Volkswagen, a effectué ce mea culpa, dimanche 10 janvier à Detroit (Michigan, Etats-Unis), lors d'une réception organisée dans le cadre du salon automobile qui s'ouvre officiellement lundi.
"Je suis sincèrement désolé. Je m'excuse pour ce qui a mal tourné chez Volkswagen. Nous sommes entièrement déterminés à réparer les choses", a déclaré Matthias Müller à l'occasion de sa première visite sur le sol américain depuis qu'il a pris les commandes du constructeur allemand en urgence en septembre. Le dirigeant, qui s'exprimait en anglais, a annoncé une refonte en profondeur de la culture interne de Volkswagen et promis un plan stratégique de relance à "l'été".
Cent mille voitures bientôt rachetées à leurs propriétaires
Alors qu'il doit rencontrer mercredi, à sa demande, la chef de l'agence environnementale américaine de l'environnement (EPA), Gina McCarthy, Matthias Müller a assuré que les "concepts et solutions" de remise aux normes des 600 000 voitures équipées d'un logiciel truqueur pour déjouer les normes antipollution américaines allaient être "présentés dès qu'ils seraient approuvés par les autorités".
Volkswagen envisage ainsi de racheter à leurs propriétaires plus de 100 000 voitures affectées par le scandale des moteurs truqués. "Cela fait partie des solutions dont nous voulons discuter avec madame McCarthy mercredi", a confirmé le PDG.
Un peu plus tôt, une source anonyme proche du dossier avait affirmé à l'AFP que cette option était sur la table et que VW envisageait aussi de proposer un véhicule neuf en échange de leur voiture aux propriétaires concernés. Une solution technique aurait également été trouvée pour les autres voitures, avance cette source. L'Autorité de la qualité de l'air de Californie (CARB) doit rendre son avis sur les solutions soumises par Volkswagen le 14 janvier.
Deux fronts judiciaires
Aucun rendez-vous n'est prévu avec des responsables du département de la Justice, qui a décidé de poursuivre le groupe et ses marques haut de gamme Porsche et Audi. Le ministère leur réclame au moins 20 milliards de dollars, soit jusqu'à 37 500 dollars pour chaque véhicule affecté et au moins 2 750 dollars par logiciel installé.
Un autre front judiciaire s'est ouvert dans une quarantaine d'Etats, dont celui de New York et le Connecticut, qui dénoncent le manque de coopération du constructeur allemand dans leurs enquêtes, ce qu'a récusé Matthias Müller.
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