Renault : une stratégie en questions
La marque au losange pourrait annoncer, cette semaine, la fermeture de plusieurs sites français. Mais pourquoi l'entreprise va-t-elle si mal ?
Renault en pleine tourmente. Pour la première fois en dix ans, la marque au losange enregistre des pertes : 141 millions d’euros en 2019. Après l’arrestation de son charismatique patron Carlos Ghosn, le groupe s’apprête à annoncer un plan d’économies de deux milliards d’euros et, selon Le Figaro mardi 26 mai, la suppression de 5 000 postes. Alors les usines Renault sont-elles dépassées ?
Le groupe n’a pas su miser sur les bons modèles
Il y a plus d’une quinzaine d’usines et de sites Renault en France, mais beaucoup ne seraient plus compétitifs. Chez Renault, chaque chaîne de montage ne peut produire qu’un ou deux types de voitures. Son concurrent, PSA, a choisi une stratégie opposée en investissant dans des plateformes polyvalentes. Autre difficulté : les produits. La gamme de voitures Renault est-elle inadaptée ? La moitié des modèles de la marque se vend mal, car plus à la mode. Le groupe n’a pas su miser sur les modèles moyenne gamme. "Il va falloir investir massivement dans la robotisation et la numérisation. Il faut reconsidérer complètement l'appareil productif français", ajoute Étienne Lefebvre, rédacteur en chef des Échos, dans le journal de 23h de franceinfo.
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