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Péages : "Nous subissons" les hausses de tarifs "sans pouvoir rien faire", regrette l'Organisation des transports routiers européens

Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l'OTRE, interrogé jeudi sur franceinfo, estime que cette nouvelle hausse des péages d'autoroutes est un "enjeu majeur" pour sa profession.

Article rédigé par franceinfo
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Les tarifs des péages augmentent de 0,87% à 2,04% pour toutes les catégories de véhcules. (Photo d'illustration). (MAXPPP)

Les péages des autoroutes augmentent jeudi 1er février. La hausse est comprise entre 0,87% et 2,04%, en fonction des catégories de véhicules. Elle prend en compte diverses composantes, comme le niveau de l'inflation ou l'augmentation de la redevance servant à financer les infrastructures de transport. Jean-Marc Rivera, secrétaire général de l’Organisation des transports routiers européens (OTRE), a regretté, jeudi sur franceinfo, subir ces hausses tarifaires.

franceinfo : Comment réagissez-vous à cette nouvelle hausse ?

Jean-Marc Rivera : En tant que professionnel, la route est notre terrain de jeu. Toutes les hausses des tarifs autoroutiers impactent fortement les trésoreries des entreprises. C'est un enjeu majeur que nous ne pouvons que constater depuis des années. Nous subissons sans pouvoir rien dire et rien faire des hausses incessantes qui, selon nous, ne se justifient pas du tout.

Est-ce le prix à payer pour avoir un réseau de qualité ?

Le réseau est en bon état. Il est absolument bien calibré pour la circulation de nos véhicules, des autocars et des poids lourds. Les services qui y sont associés sont de grande qualité, les aires de repos notamment. Pour autant, on ne peut que constater également que, dans le même temps, les concessionnaires ont un taux de rentabilité qui varie entre 20% et 24%. Quelles entreprises peuvent prétendre aujourd'hui avoir des marges de ce niveau-là ? Certainement pas les entreprises du service routier (…) On reverse des dividendes de plus en plus importants aux actionnaires : 4,7 milliards d'euros de reversés en 2016, c'est une augmentation de 40% par rapport aux années précédentes.

Que demandez-vous au gouvernement ?

Le modèle français doit être remis en cause. Les Assises de la mobilité se sont tenues à l'automne 2017. Une loi de programmation d'orientation mobilité est annoncée au printemps. On fait le constat que le réseau non concédé (les routes nationales et régionales) se dégrade et qu'il y a un manque de financements. Parallèlement à ça, vous avez tout un réseau qui a été concédé à des sociétés privées qui ont fait d'énormes bénéfices. Nous disons au gouvernent qu'il est grand temps de remettre à plat tout cela, d'avoir une réflexion globale sur le financement des infrastructures du réseau concédé et non concédé.

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