Le marché de l'automobile en France : "La crise est derrière nous"
Le seuil symbolique des deux millions de voitures neuves vendues a été franchi en France pour la première fois depuis 2011. Pour Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile, cette augmentation témoigne de la solidité de ce marché.
Le marché automobile français a commencé l'année avec une augmentation de 10,6% par rapport au mois de janvier 2016. Sur l'ensemble de l'année dernière, deux millions de voitures ont été vendues en France. Un seuil symbolique qui n'avait pas été franchi depuis 2011.
Cela marque la fin de la crise automobile, analyse Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem de l'automobile. "La crise est passée, elle est derrière nous. Ce qui est intéressant, c'est que c'est un marché qui est solide. Il n'y a pas de raison de penser que l'année 2017 sera moins bonne que l'année dernière, on mise même sur une légère progression des ventes sur l'ensemble de l'année."
franceinfo : A quoi est dûe cette augmentation ?
Flavien Neuvy : Ce sont surtout les ventes aux entreprises et les ventes aux loueurs qui ont permis au marché de progresser l'an dernier. Les particuliers ont encore un peu de réticences à changer de voiture, ils sont prudents parce que le contexte économique reste incertain. L'achat d'une voiture est quelque chose de très important sur le plan financier, le prix de vente moyen d'une voiture en France est de 25 000 euros.
Quel est le profil type de l'acheteur de voiture ?
C'est quelqu'un qui a 56 ans en moyenne. Les moins de 30 ans n'achètent pas de voiture neuve, parce qu'ils n'ont pas les moyens. Ils se tournent massivement vers le marché de l’occasion, qui est trois fois plus important que le marché du neuf. L'âge moyen d'un acheteur de voiture ne cesse d'augmenter. Il était de 52 ans il y a 5 ans, et on se demande si on ne va pas arriver vers les 60 ans.
Quels sont les modèles les plus vendus ?
Il y a de moins en moins de diesel puisque, pour la première fois depuis bien longtemps on est repassé sous la barre symbolique de 50%. Une baisse qui s'accélère et qui va continuer. On pense que l'on va vite arriver vers les 30%. Les acheteurs se tournent vers les crossovers qui représentent aujourd'hui un quart des ventes alors qu'il y a dix ans cela ne représentait presque rien. Les véhicules low cost marchent bien. Ce qui est intéressant pour Renault, puisque cette marque est quasiment seule sur ce créneau.
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