"Le marché européen est vraiment très mauvais" . A laveille de la visite de François Hollande dans les travées du Mondial de l'auto, le constat de Carols Ghosn est sans appel ce jeudi matin dans Le Figaro . Etpour le patron de Renault, les mois qui viennent n'annoncent rien de meilleur :la marque au losange planche sur une baisse de 8% cette année au lieu des - 3 %prévus, "et l'an prochain: le marché sera au mieux stable ou, plusprobablement, légèrement en baisse." Rien de mieux pour PSA Peugeot Citroën. PhilippeVarin, dans un entretien aux Echos , prévoit une baisse de 12% du marché en Franceet de 8% pour l'Europe. Pour expliquer cette tendance morose, le patron de PSApointe un "marché européen surcapacitaire" , celui de Renault évoqueplutôt un manque de compétitivité des usines françaises.Les conséquences socialesLà encore, les perspectives ne sont pas réjouissantes. Vu lecontexte, la fermeture du site PSA d'Aulnay d'ici deux ans ne devrait pas êtreun cas isolé. C'est en tout cas ce que croit savoir Philippe Varin : "uncertain nombre d'usines (va) fermer. Nous avons décidé de le faire, maisd'autres constructeurs devront mener des opérations similaires". ChezRenault, Carlos Ghosn prévient : "la conservation de l'emploiest liée à la compétitivité" . Le PDG annonce qu'il.va engager uneconcertation avec les syndicats d'ici la fin de l'année sur la "charge detravail" ."Flexibiliser le travail" (Carlos Ghosn)Mais au-delà des solutions internes pour faire face à lamorosité des marchés français et européens, les deux patrons réclament augouvernement l'ouverture en urgence d'un chantier de la compétitivité. ARenault, Carlos Ghosn veut des mesures pour "flexibiliser le travail" .Chez PSA, Philippe Varin espère de nouveaux textes pour "actionner untravail réduit pour des périodes plus longues" , sur le modèle allemand.