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"Il y a plus de 100 000 véhicules en attente" : le fiasco de la gestion des demandes de carte grise sur Internet

Depuis un mois, les demandes de certificat d'immatriculation des voitures se font uniquement sur internet. Le site mis en place par le gouvernement est victime de nombreux bugs et les délais d'attente s'allongent. Cela inquiète les professionnels du secteur.

Article rédigé par Benjamin Mathieu
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le site de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS). (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Il est difficile d'obtenir une carte grise en ce début de mois de décembre. Depuis le 6 novembre, il n'est plus possible de se rendre en préfecture pour effectuer les démarches afin d'obtenir un certificat d'immatriculation pour sa voiture. Tout se déroule désormais sur le site internet de l'Agence nationale des titres sécurisés (ANTS). Alors qu'il est censé simplifié les démarches, le site connaît des bugs répétés.

Conséquence : les délais d'attente s'allongent. Ainsi, 63 000 demandes sont en retard, selon le ministère de l'Intérieur. Ils sont plus nombreux d'après les professionnels du secteur, qui s'inquiètent de conséquences financières sur leur activité. Me Jean-Marc Descoubes représente des dizaines de concessionnaires de toute la France qui attaquent l'Etat en justice. Ce chiffre est sous évalué, affirme-t-il : "Il y a plus de 100 000 véhicules en stock en attente de livraison."

Les professionnels devaient être reçus mardi 5 décembre au ministère de l'Intérieur. Ils demandent la réouverture des bureaux en préfecture, le temps de résoudre les bugs du site internet.

Impact important sur l'activité des professionnels

Depuis le 6 novembre, les demandes simples fonctionnent sur le site de l'ANTS mais les procédures plus complexes sont victimes de problèmes. "Sur l'immatriculation des véhicules importés, sur les immatriculations provisoires, sur les véhicules qui supportent une transformation pour lesquels il faut avoir une carte grise particulière et sur tous les documents de cession pour destruction des véhicules", liste ainsi Francis Bartholomé, président du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA).

Me Jean-Marc Descoubes, avocat des concessionnaires qui attaquent l'Etat, assure qu'à cause ce ce bug, les importateurs de véhicules étrangers se retrouvent dans l'impossibilité de conclure leurs ventes. "De nombreux importateurs sont au bord du dépôt de bilan puisque, par exemple, les numéros de chassis du véhicule ne peuvent pas être rentrés, s'agissant des véhicules importés."

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