Prix des carburants : les habitants des zones rurales en première ligne
Avec un litre de diesel à 1,60 euros, prendre sa voiture est un luxe pour certains Français. Les habitants des banlieues et des zones rurales ont vu leurs factures exploser. Alors, certains optent pour les transports en commun ou limitent leurs déplacements. Exemple à Civray ans la Vienne.
Caroline Robin est employée au rectorat de Poitiers (Vienne), mais pour se rendre à son travail, elle préfère désormais prendre le train. "Par rapport à l’essence et l’usure de la voiture, quand on a plus de 50 kilomètres à faire, je crois que c’est clair", déclare-t-elle. Et elle est loin d'être la seule. À moins de dix euros le trajet, d’autres fonctionnaires, comme elle, ont vite fait le calcul.
Moins de déplacements
Cependant, il est difficile de se passer de sa voiture en milieu rural. À Civray (Vienne), un village de 2 800 habitants situé entre Poitiers et Angoulême, l’augmentation passe mal. Un retraité a rendez-vous pour aller à l’hôpital à 60 km de chez lui, mais il ne mettra pas le plein pour essayer d’économiser un peu. Un autre automobiliste à la pompe confie limiter ses trajets. "Avant, j’allais me promener, mais là c’est réduit. Je ne peux même plus aller à la pêche." Le travail à distance permet à de nombreux habitants de limiter ses dépenses.
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