Un bal de camions-citernes reprend à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), jeudi 13 octobre. Au contraire des autres raffineries en France, les salariés du site d'Esso-ExxonMobil ont voté la fin du mouvement en début d'après-midi, non sans regrets. "Je pense que les cicatrices et les séquelles vont rester. Il y aura un avant et un après", confie Fabien Fargier, secrétaire CSE de Esso Fos-sur-Mer. Le mouvement continue, en revanche, dans cinq raffineries métropolitaines, dont quatre gérées par TotalÉnergies. Pas question d'arrêter le mouvementÀ Gonfreville-l'Orcher (Seine-Maritime), les grévistes poursuivent leur mobilisation et certains ironisent sur le montant supposé de leurs salaires. Pour eux, pas question d'arrêter le mouvement. "M. Pouyanné (PDG de Total, ndlr) a lâché un salaire complètement faux de 5 000 euros dans les médias, on a été lâchés à la vindicte populaire. Aujourd'hui, on voit bien que la tendance s'inverse, les gens, ils ont bien compris. Si nous, on ne va pas les chercher, alors qu'on est numéro 1 du CAC40, qu'on va faire 35 milliards en fin d'année, personne n'aura [rien]", déplore Johan Senay, secrétaire adjoint de la CGT sur la plateforme Normandie. D'autres employés ont dû se rendre au travail du fait de la réquisition décidée par le gouvernement.