Moteurs diesel truqués : accusations sérieuses contre Renault, qui dément
Selon la répression des fraudes, Renault tricherait depuis 25 ans pour fausser les tests de pollution. Le patron du groupe est mis en cause. Le constructeur nie en bloc.
Renault, d'après la répression des fraudes, aurait faussé les résultats de tests antipollution pour certains véhicules diesel. Jugées aptes lors d'examens en laboratoire, deux des meilleures ventes du groupe exploseraient en réalité le seuil d'émission de CO2 accepté : +377 % pour la Renault Captur, +305% pour la Clio IV. Dans le rapport d'enquête, le gendarme de Bercy met en lumière une stratégie connue à tous les échelons du groupe.
Stratégie du déni
Ce mercredi 15 mars, Renault assure qu'aucune triche n'a eu lieu et dément à nouveau toute accusation. Déjà en janvier, son PDG Carlos Ghosn niait farouchement les faits. Selon de premières estimations, 900 000 véhicules diesel seraient concernés en France.
Si la fraude est avérée, Renault devra rendre des comptes, assure l'UFC-Que choisir. L'association s'est portée partie civile dans l'information judiciaire ouverte contre Renault. D'autres devraient suivre, car les automobilistes lésés pourraient être très nombreux. Certaines pratiques frauduleuses remonteraient à 1990.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.