Déclin du diesel : des emplois menacés ?
Le gouvernement veut voir disparaitre d'ici à 2040 tous les véhicules diesel. Une décision qui va avoir des conséquences économiques.
Le marché de l'automobile est en pleine mutation. En quelques années, la part du diesel dans les ventes de véhicules est passée de 74% en 2012 à 39% l'année dernière. Alors, est-ce la fin du diesel ? Financièrement, utiliser un véhicule diesel est de moins en moins intéressant. À la pompe, le prix du gazole a quasiment rattrapé celui de l'essence. Et en pratique, ce type de véhicules subit de plus en plus de restrictions. Interdiction de vente d'ici à 2040 et de plus en plus de villes, comme Paris, ont annoncé la fin des véhicules diesel à l'horizon 2024. Alors les clients s'en détournent.
De lourdes conséquences
Mais les industriels sont-ils prêts pour l'après-diesel ? Selon François Roudier du Comité des constructeurs français d'automobiles, le secteur a été pris de court. "On pensait dans nos prévisions avoir un équilibre essence-diesel en 2020. On l'a eu en 2017. Là, on finit l'année 2018 à 39%. Donc, il y a une véritable chute du diesel, qui désorganise à la fois les constructeurs et toute la chaîne des équipementiers". La fin du diesel pourrait avoir de lourdes conséquences. À l'horizon 2030, 10 000 à 15 000 emplois pourraient être menacés. Pour faire face aux nouveaux défis de l'électrique, les constructeurs prévoient l'embauche de 25 000 personnes par an jusqu'en 2022.
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