Doubs : "200 personnes sur le carreau c'est inacceptable", une journée ville morte organisée pour soutenir le site industriel Peugeot-Japy
La commune de Valentigney (Doubs) organise une journée ville morte pour soutenir le sous-traitant automobile Peugeot-Japy menacé de fermeture alors que "le carnet de commande est plein jusqu'en 2019", s'est indigné samedi sur franceinfo le maire, Philippe Gautier.
Les services administratifs, culturels et sportifs resteront fermés toute la journée à Valentigney dans le Doubs. Une journée ville morte est organisée samedi 10 mars pour soutenir le site industiel Peugeot-Japy. Le sous-traitant automobile qui emploi 316 salariés est menacé de fermeture. La casse sociale "n'est pas acceptable" a prévenu le maire de la Valentigney, Philippe Gautier, sur franceinfo samedi, faisant valoir que "le carnet de commande est plein jusqu'en 2019". Il pointe du doigt une mauvaise gestion du propriétaire Maike Automotiv. Le tribunal de commerce de Grenoble doit examiner le dossier jeudi.
franceinfo : Quelle est la situation du site Peugeot-Japy aujourd'hui ?
Philippe Gautier : Nous avons deux repreneurs qui pourront reprendre cette usine, le souci c'est la non reprise des intérimaires et une casse au niveau des CDI ce qui peut faire plus de 200 personnes sur le carreau et c'est inacceptable.
Selon son propriétaire, l'entreprise est en difficulté. Est-ce que vous confirmez ?
Non le carnet de commande est plein jusqu'en 2019. Mais la gestion de Maike n'a pas été optimum. Le site de Valentigney était l'une des usines du groupe qui gagnait de l'argent.
Quelles sont les motivations ?
Il y a eu des flux financiers pour éponger les autres usines du groupe ce qui a mis en difficulté l'usine de Valentigney. Maintenant il est clair que l'usine doit se moderniser, encore monter en qualité mais il y a un savoir-faire connu dans cette usine. La casse sociale n'est pas acceptable. C'est pourquoi la ville a décidé une journée ville morte en soutien aux salariés. Tout ce qui est administratif, culturel, sportif, je ferme.
En tant qu'élu, que pouvez-vous faire ?
Je peux dire au juge à travers cette mobilisation, 'faites attention au côté social'. Ça montre aussi au futur entrepreneur que ce sont des salariés motivés, formés, pas une bande d'abrutis qui vont manifester pour dire 'attention on va se mettre en grève' et ainsi de suite. On fait attention à notre pouvoir d'achat, à notre investissement, à notre outil industriel, on l'aime, donc il faut faire attention aux hommes qui pilotent tout ça. Parce qu'une usine sans homme ça n'existe pas.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.