: Vidéo Les avocats japonais de Carlos Ghosn demandent au parquet de Tokyo "d'arrêter de torturer" l'ex-PDG de Renault
Ils ont envoyé un courrier au parquet de Tokyo. Carlos Ghosn a de nouveau été arrêté la semaine dernière.
Les avocats japonais de l'ex-PDG de Renault et de Nissan ont écrit au parquet de Tokyo pour lui demander "d'arrêter de torturer Carlos Ghosn". Me François Zimeray, l'avocat de la famille de Carlos Ghosn, était l'invité de franceinfo ce lundi matin.
"Je viens de recevoir un message il y a quelques minutes seulement de mes confrères les avocats japonais qui viennent de prendre une décision tout à fait inhabituelle" annonce Me Zimeray. "Ils viennent d'écrire au procureur en chef de Tokyo pour lui demander - je cite - d'arrêter de torturer Carlos Ghosn" a affirmé l'avocat.
"Le système de l'otage"
"Et le mot n'est pas trop fort", a-t-il enchaîné. "Techniquement, quand on essaie d'interroger quelqu'un huit heures par jour, y compris le soir, y compris la nuit (…) cela s'appelle une torture. Depuis qu'il a été ré-arrêté il est sous ce régime-là", a souligné l'avocat. L'homme d'affaires, qui a été révoqué ce lundi de son mandat d'administrateur de Nissan, a été interpellé jeudi dernier sur la base de nouvelles accusations de malversations financières.
"Les grandes organisations de défense des droits de l'Homme au Japon les plus réputées, tout comme les Nations unies, ont une expression pour qualifier le système japonais : c'est le système de l'otage" dénonce Me François Zimeray. "La personne est prise en otage jusqu'à ce qu'elle craque, pour la faire avouer."
Carole Ghosn est rentrée en France
L'avocat de la famille de Carlos Ghosn a par ailleurs expliqué que la femme de son client, Carole, est rentrée en France "pour demander le soutien des autorités françaises et pour être plus utile à la libération de son mari".
"Ce n'est pas une fuite, elle répondra aux questions s'il y a des questions qui lui sont posées", a souligné Me Zimeray. "Les conditions dans lesquelles Carlos Ghosn a été arrêté ont été pour elle extrêmement brutales. [Les policiers japonais] se sont mal conduits à son égard. Ça l'a profondément choquée, elle a voulu se mettre à distance de cela pendant quelque temps", a expliqué l'avocat.
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