Etats-Unis : la Cour suprême autorise l'extradition au Japon de deux complices de la fuite de Carlos Ghosn
Les deux hommes ont été arrêtés en mai 2020 après que Tokyo eut émis un mandat d'arrêt à leur encontre.
La Cour suprême américaine a levé samedi 13 février le dernier obstacle à l'extradition vers le Japon de deux Américains accusés d'avoir aidé l'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, à s'enfuir de Tokyo vers le Liban en décembre 2019. Le juge de la Cour suprême a rejeté le recours de Michael Taylor et son fils Peter Taylor visant à faire suspendre la décision d'une juge fédérale américaine. Cette juge avait estimé en janvier que les arguments de Michael et Peter Taylor, selon lesquels ils risquaient d'être soumis à des conditions proches de la torture dans les prisons japonaises, n'étaient pas suffisants pour déroger au traité d'extradition liant Tokyo et Washington.
"Grand risque de fuite"
Les deux hommes ont été arrêtés en mai 2020 après que Tokyo eut émis un mandat d'arrêt à leur encontre. Le Japon accuse Michael et Peter Taylor, ainsi que le Libanais George-Antoine Zayek, d'avoir aidé Carlos Ghosn à échapper à la justice en fuyant le pays le 29 décembre 2019. Peter Taylor avait été arrêté à Boston alors qu'il essayait de fuir les Etats-Unis pour le Liban, où l'ancien patron de Renault-Nissan s'est réfugié, et où il n'existe pas de traité d'extradition avec le Japon. Avec son père, Michael, ancien membre des forces spéciales américaines reconverti dans la sécurité privée, ils sont détenus car considérés comme présentant un "grand risque de fuite".
D'après les documents judiciaires américains, les trois hommes auraient aidé Carlos Ghosn à se dissimuler dans une grande caisse noire, semblable à un caisson d'instrument de musique, qu'ils auraient ensuite embarquée à bord d'un jet privé, le contrôle des bagages n'étant à l'époque pas obligatoire pour ce type d'appareil.
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