Carlos Ghosn en exil fiscal depuis sept ans
Le journal "Libération" a révélé, jeudi 10 janvier, que Carlos Ghosn n’est plus résident fiscal en France depuis 2012. Cette information fait polémique.
L’image de Carlos Ghosn a changé. De son regard sévère et d'une image de patron intouchable, il est passé à des croquis judiciaires d’un homme incarcéré depuis bientôt deux mois au Japon. De nouvelles informations sur ses revenus ont été dévoilées jeudi 10 janvier. Le journal "Libération" a en effet révélé que le patron de Renault n’est plus résident fiscal en France depuis 2012. Cela explique que dès l’arrestation du PDG de l’alliance Renault-Nissan, le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, pouvait affirmer : "qu’il n’y a rien de particulier sur la situation fiscale de monsieur Carlos Ghosn en France."
Un mécanisme qui indigne les syndicats
Pour cause. Carlos Ghosn payait bien une partie de ses impôts en France, mais seulement sur une partie de ses revenus. Les plus gros montants étaient rémunérés via une holding basée aux Pays-Bas, sa nouvelle résidence fiscale. Le patron de Renault ne payait donc pas l’ISF. Ce mécanisme n’était a priori pas illégal, mais il indigne les syndicats. En pleine crise des "gilets jaunes", l’affaire a même une portée politique.
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