Arrestation de Carlos Ghosn : Renault et l'Etat font front commun
Après l'arrestation du PDG de Renault Carlos Ghosn, le gouvernement a tenu à montrer son soutien et sa préoccupation quant au sort de l'entreprise. Ses dirigeants étaient reçu mercredi matin au ministère de l'Economie et des finances.
Les nouveaux dirigeants - par intérim - de Renault ont été reçus mercredi 21 novembre au matin à Bercy par Bruno Le Maire. Une façon pour le ministre de l'Economie et des Finances d'afficher la préoccupation et le soutien du gouvernement après l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon pour des soupçons de fraude fiscale. A leur sortie, tous les participants se sont employés à souligner le fait que même sans chef, le groupe Renault n'était pas à la dérive.
L'Etat affiche sa confiance
Dans l'entourage du ministre, on avoue avoir appris l'arrestation de Carlos Ghosn par la presse. Une fois le moment de stupeur passé, l'Etat, qui est actionnaire de Renault à hauteur de 15%, a voulu reprendre la main. C'est du moins l'impression qu'il souhaitait donner en recevant les nouveaux dirigeants du groupe. "Je voudrais souligner que, suite aux décisions prises par le conseil d'administration hier soir, la gouvernance du groupe Renault est parfaitement assurée, a insisté Thierry Bolloré, le nouveau directeur général délégué. Et ce, dans toutes ses dimensions et dans tous les intérêts des parties prenantes. Mais aussi en ce qui concerne nos intérêts au sein de l'alliance qui a une importance vitale pour le groupe Renault", a-t-il tenu à rassurer.
Et Philippe Lagayette, l'administrateur de référence, président du conseil d'administration, de souligner que Thierry Bolloré est aussi mandataire social, ce qui signifie qu'il a les mêmes pouvoirs décisionnaires que Carlos Ghosn. Bref, Renault est dirigé et bien dirigé, a martelé Bruno le Maire, le ministre de l'Economie. "Il y a une gouvernance à la tête de Renault, a indiqué le ministre en début de conférence de presse. Cette gouvernance est solide, et cette gouvernance garantit le bon fonctionnement de l'entreprise, qui est un fleuron industriel auquel nous sommes profondément attachés."
Pour l'entreprise comme pour le gouvernement, le but était également de rassurer les 47 000 salariés du groupe.
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