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Affaire Carlos Ghosn : Thierry Breton dénonce une arrestation "d'une violence extrême" et critique la gouvernance de Nissan

L'ancien ministre de l'Économie se dit surpris sur France Inter par les conditions de l'arrestation de Carlos Ghosn. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Thierry Breton sur France Inter, le 21 novembre 2018. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Alors que le PDG de Renault Carlos Ghosn, accusé d'avoir minimisé pendant des années ses revenus déclarés au fisc japonais, est maintenu en détention au Japon pour 10 jours supplémentaires, Thierry Breton, le PDG d'Atos et ancien ministre de l'Économie a estimé, mercredi 21 novembre sur France Inter, que le dirigeant français a été l'objet d'une "arrestation d'une violence extrême". Il a critiqué par ailleurs la gouvernance de Nissan après cet événement mais a salué celle de Renault qu'il a estimé "impeccable".

"C'est extrêmement rare que 10 personnes du bureau du procureur de Tokyo viennent attendre sur le tarmac de l'aéroport de Haneda un avion avec des caméras de télévision" a estimé Thierry Breton, en évoquant les circonstances de l'arrestation de Carlos Ghosn lundi. "L'arrestation elle-même a été d'une violence extrême", juge-t-il. 

"L'affaire ne fait que commencer"

Thierry Breton s'est dit par ailleurs "interpellé" par le fait de voir, "quelques heures après cet événement", le directeur général de Nissan "faire une conférence de presse, seul", pour annoncer "les conclusions" à venir du conseil d'administration qui doit se tenir jeudi. Lors de cette conférence de presse, le dirigeant japonais a proposé la mise à l'écart de Carlos Ghosn, "dont le long règne a affecté les activités de Nissan", selon lui.

Pour Thierry Breton, il y a là un administrateur qui "préempte" une décision d'un conseil d'administration qui n'a pas encore eu lieu. "Je pense que l'affaire ne fait que commencer", a-t-il ajouté. "Autant, du côté Renault, on a eu une gouvernance impeccable, autant je pense qu'il va être difficile pour Nissan de nommer un nouveau président" car "les administrateurs qui représentent Renault vont demander des comptes", a conclu l'ancien ministre français de l'Économie.

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