Uber : la plateforme fête son dixième anniversaire en France

C’était il y a dix ans déjà. Uber, plateforme américaine qui met en lien des chauffeurs et des particuliers, faisait une entrée fracassante dans les smartphones et le quotidien des Français. Une arrivée sur le marché français accompagnée de la colère des conducteurs de taxis qui ont dès lors perdu leur monopole. Aussi, ces VTC présentent quelques désavantages pour ceux qui les conduisent : "Malheureusement on va devoir faire de plus en plus d’heures pour essayer de s’en sortir, payer ses charges et ses cotisations sociales. La pénibilité va avec la rémunération", explique Brahim Ben Ali, secrétaire général de l’intersyndicale nationale des VTC.

"Uberisation"

L’apparition de la plateforme sur le sol français est doublée de l’émergence d’un nouveau mot : ubérisation. Car le modèle se décline rapidement dans d’autres secteurs à l’image de la livraison à domicile.  Un modèle toutefois précaire, notamment car les chauffeurs de la plateforme disposent d’un statut d’auto-entrepreneur contraignants. "Ils ne bénéficient pas de l’équivalent du salaire minimum pour les salariés, ni de protection comme la durée du travail maximale", analyse Gilbert Cette, professeur d’économie à Neoma Business School. Si certains choisissent de requalifier leur statut en salarié à temps plein, d’autres s’organisent en coopératives pour ne plus dépendre d’Uber.