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ArcelorMittal lâche Gandrange

ArcelorMittal va confirmer le 4 avril son plan de fermeture partielle de l'usine de Gandrange en Moselle. Bilan : 595 emplois supprimés selon Edouard Martin, élu CFDT au comité d'entreprise européen du groupe.
Article rédigé par franceinfo
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"ArcelorMittal confirme sa décision de fermer l'aciérie électrique et le train à billettes de Gandrange", a assuré M. Martin, se basant sur une convocation de la direction pour le comité d'entreprise d'information-consultation du 4 avril, reçue "en fin de matinée". "La comparaison avec le projet initial et ses développements conduira, après l'avis donné par le comité d'entreprise, à la décision de l'entreprise", indique la direction dans cette convocation, selon le syndicaliste.

La direction du numéro un mondial de l'acier n'a pas souhaité indiquer si le plan de restructuration initial allait rester en vigueur. Selon M. Martin, dans cette lettre, la direction a "démonté" les propositions du projet alternatif présenté par l'intersyndicale et prévoyant un investissement de l'ordre de 40 millions d'euros pour éviter la restructuration. ArcelorMittal avait annoncé mi-janvier aux syndicats cette restructuration prévoyant la fermeture de l'aciérie électrique et du train à billettes, ce qui aboutirait à la suppression de 595 des 1.108 emplois du site d'ici à 2009. Après avoir été reçu par le président de la République Nicolas Sarkozy, le patron du groupe, Lakshmi Mittal, avait décidé de geler ce plan jusqu'au début du mois d'avril, le temps d'examiner des "alternatives" avec les syndicats.

Dans ce cadre, l'intersyndicale avait présenté mi-mars son contre-projet et la CGT avait présenté début mars un autre projet alternatif. "Ils se sont moqués de nous, ils ont programmé une mort lente pour le site. C'est un non-sens industriel", a dénoncé Edouard Martin. "Si l'Etat a un plan pour sauver Gandrange, c'est maintenant ou jamais", a encore dit M. Martin. En visite dans l'usine début février, Nicolas Sarkozy avait assuré que "l'Etat était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires" pour maintenir en activité le site, et évoqué un possible scénario de reprise. Le milliardaire Romain Zaleski, qui a indiqué être prêt à reprendre l'usine, a démissionné du conseil d'administration d'ArcelorMittal début mars. D'autres noms de possibles repreneurs dont celui du groupe Corus (racheté par l'indien Tata Steel), d'Ascométal (filiale de l'italien Lucchini appartenant au russe Severstal), ou de l'allemand Saarstahl, ont circulé.

Caroline Caldier avec agences

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