Alors que la croissance est panne, les pays du G7 sont décidés à apporter "une réponse forte et coordonnéeé"
C'est ce qu'à déclaré vendredi à Marseille François Baroin, le ministre français des Finances.
Vendredi soir, la crise a fait plonger Wall Street (Dow Jones -2,67%, Nasdaq -2,42%). Les investisseurs s'inquiétant de la crise de la dette publique en Europe.
Face aux inquiètudes pesantes sur la santé économique de la zone euro et la reprise économique mondiale qui ont fait dévisser les marchés, M.Baroin a affirmé que les grands argentiesr des pays riches du G7, étaient parvenus à trouver "un point d'équilibre" dans la "difficile tâche" de combiner réduction des déficits et soutien à la croissance, compte tenu de la "fragilité de la reprise".
"Ce qui est important maintenant c'est un programme international concerté pour traiter le problème de la crise de la dette et soutenir la croissance", a indiqué le chancelier britannique George Osborne.
Jean-Claude Trichet, le président de la BCE a indiqué que la confiance est "le meilleur moyen d'accroître la croissance en Europe".
Chistian Noyer, le gouverneur de la Banque de France, a déclaré qu'aucune banque en dehors de la Grèce n'a besoin d'être recapitalisée du fait de la situation du pays. Il a ajouté qu'il n'y a pas de risque "gravissime" lié à la Grèce pour quelque système bancaire que ce soit.
Côté bourses, à la clôture vendredi après-midi, les principales places financières européennes ont cédé jusqu'à 5%, Paris lâchant 3,60%, Francfort 4% et Milan 5% tandis que Londres résistait un peu mieux en n'abandonnant que 2,35%.
Outre-Atlantique, la Bourse de Wall Street est toujours peu convaincue par le plan de relance de l'emploi présenté la veille par Barack Obama.
Divergences au sommet entre relance et rigueur
Plus tôt vendredi la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde avait exhorté les pays développés à "agir avec audace" pour contrer le ralentissement de la croissance économique. Mais les Européens avaient affiché à nouveau leurs dissensions.
Vendredi après-midi, le chef économiste de la BCE, l'Allemand Jürgen Stark, avait démissionné de ses fonctions, invoquant "des raisons personnelles". Toutefois le haut responsable avait exprimé à plusieurs reprises ces dernières semaines son opposition au programme de rachat d'obligations publiques mené par la BCE pour soulager les pays fragiles de la zone euro. De son côté, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble a opposé une fin de non-recevoir à de nouveaux programmes de conjoncture qui dégraderaient les finances publiques.
L'Europe doit se concentrer sur la réduction des dettes plutôt que sur des mesures de relance, avait déclaré vendredi, en marge du sommet du G7 à Marseille, le commissaire aux Affaires économiques Olli Rehn, qui s'est dit confiant dans la capacité des banques à surmonter les problèmes de financement. Selon Olli Rehn, "en Europe nous sommes confrontés à une crise très grave de la dette souveraine". "Les pays, surtout ceux qui sont considérés comme vulnérables, doivent poursuivre leur consolidation budgétaire", a-t-il insisté.
Le secrétaire au Trésor des Etats-Unis Timothy Geithner avait exclu vendredi pour sa part, sur la chaîne américaine Bloomberg TV, que les pays du G7 réunis à Marseille annoncent une action concertée de leurs banques centrales.
L'euro au plus bas depuis plus de six mois
L'euro a chuté vendredi à son plus bas niveau depuis plus de six mois, sous 1,37 dollar, sous l'effet d'un nouvel accès de panique des marchés face à la crise européenne, à laquelle s'est ajoutée la démission de Jürgen Stark.
Vers 18h00 GMT (20h00 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,3693 dollar contre 1,3880 dollar jeudi à 21h00 GMT, après être tombée à 1,3626 dollar, un niveau plus vu depuis le 22 février. L'euro baissait face au yen à 106,02 yens contre 107,60 yens jeudi. Le dollar se stabilisait face à la monnaie nippone à 77,42 yens contre 77,52 yens la veille.
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