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Vente de Rafale aux Emirats : Gérard Larcher défend un "acte de souveraineté" même si "la question des droits humains existe"

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Emmanuel Macron a signé vendredi un contrat à Dubaï pour la livraison de 80 avions de combat. Une visite très critiquée à gauche.

"La vente et la production d'armes est un acte de souveraineté", a défendu Gérard Larcher, président LR du Sénat, lundi 6 décembre sur franceinfo, alors que Yannick Jadot, candidat EELV à la présidentielle, a dénoncé la vente de Rafale par Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis. "Président, je ne fermerai pas les yeux sur les droits humains aux noms d’intérêts commerciaux", a tweeté Yannick Jadot, fustigeant les relations du chef de l'État et du prince héritier Mohammed Ben Salmane, "qui a fait assassiner dans des conditions atroces le journaliste Jamal Khashoggi".

>>> Meeting d'Éric Zemmour, barrière entre LR et "les droites radicales", vente de Rafale ... Le "8h30 franceinfo" de Gérard Larcher

"Bien entendu la question des droits humains existe mais la réalité c'est que si la France veut être demain souveraine elle doit continuer à s'équiper d'armes d'excellence et à les vendre, c'est la seule condition pour pouvoir garder sa souveraineté", a poursuivi Gérard Larcher. Selon lui, sans armes, la France serait alors condamnée à "dépendre des seuls États-Unis, des seuls Russes, ou de la seule Chine".

"Quand on achète des armes, ce n'est pas pour défiler, mais pour répondre à des situations"

Gérard Larcher

à franceinfo

Le président du Sénat insiste : nous vendons à la Grèce des avions Rafale pour la surveillance de la Méditerranée, nous vendons des armes et des Rafale à l'Inde à cause de la question indopacifique, après le camouflet que nous avons subi sur les sous-marins, et si nous vendons aux Émirats arabes unis, c'est aussi une question d'équilibre avec l'Iran"

Gérard Larcher a rappelé que la France dispose de plusieurs bases militaires à Abou Dabi : "Si nous ne les avions pas eues, nous aurions été en grande difficulté pour rapatrier d'Afghanistan nos compatriotes et les Afghans menacés".

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