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Pakistan : le crash de Karachi est dû à la "négligence" des pilotes et des contrôleurs aériens, selon le gouvernement

Pendant toute la phase d'atterrissage, "le pilote et le copilote n'étaient pas concentrés et tout au long de la conversation, ils ont parlé du coronavirus. Le virus était dans leur esprit", a expliqué le ministre pakistanais de l'Aviation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des membres du gouvernement pakistanais au lendemain du crash d'un avion  sur un quartier résidentiel de Karachi, la grande ville du sud du Pakistan, le 23 mai 2020.  (HANDOUT / PAKISTAN CIVIL AVIATION AUTHORIT / AFP)

Le crash, le 22 mai, d'un Airbus A320 de la compagnie pakistanaise PIA à Karachi, qui a fait 97 morts, est dû à la "négligence" des pilotes, victimes d'un "excès de confiance", ainsi qu'à une négligence des contrôleurs aériens, a affirmé, mercredi 24 juin, le ministre pakistanais de l'Aviation.

"Il y a eu de la négligence des deux côtés", a déclaré Ghulam Sarwar Khan, qui présentait un premier rapport sur l'accident devant le Parlement. "Le pilote a ignoré les instructions des contrôleurs aériens, qui de leur côté n'ont pas rapporté les dommages" qu'une première tentative d'atterrissage ratée avait causés à l'avion, a-t-il expliqué.

Pendant toute la phase d'atterrissage, "le pilote et le copilote n'étaient pas concentrés et tout au long de la conversation, ils ont parlé du coronavirus. Le virus était dans leur esprit", a déclaré Ghulam Sarwar Khan, se basant sur les écoutes de boîtes noires de l'avion réalisées en France.

Défaillances de la tour de contrôle

"Quand [le pilote] a atteint le point d'atterrissage, la tour de contrôle lui a dit : 'Vous êtes trop haut, vous devez descendre'. Il a rapidement écouté l'appel et a dit : 'Je m'en sortirai'. Puis il a recommencé à parler du coronavirus", a poursuivi le ministre, pointant "l'excès de confiance" des pilotes.

L'avion, le train d'atterrissage rentré, a alors essayé une première fois d'atterrir, ses moteurs touchant le sol à trois reprises, avant de redécoller pour une seconde tentative avortée, selon Ghulam Sarwar Khan, pour qui l'avion "était à 100% en capacité de voler". La tour de contrôle "aurait dû informer [les pilotes] lorsqu'elle a vu l'avion se poser sur ses moteurs et a remarqué l'incendie qui sortait des moteurs, mais elle ne l'a pas fait", a-t-il regretté.

Le vol 8303 s'est finalement écrasé sur une zone résidentielle, à très peu de distance de la piste d'atterrissage, tuant 97 des 99 personnes à bord, dont huit membres d'équipage.

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