4,3 milliards d’euros de perte pour BNP Paribas
Les bénéfices de la BNP Paribas plombés par ses ennuis judiciaires aux Etats-Unis. La banque française a dû enregistrer, dans ses comptes trimestriels, une charge exceptionnelle de 5,95 milliards d’euros liée au règlement de son amende avec les Etats-Unis. Conséquence, le groupe a subi une perte nette de 4,3 milliards d'euros au deuxième trimestre 2014.
Mais malgré cette sanction, BNP Paribas continue d’afficher une structure financière solide. Son ratio de fonds propres reste nettement au-dessus des exigences des régulateurs. Le groupe se targue également d’avoir réussi à dégager un bénéfice net de 1,9 milliards d’euros, hors charges exceptionnelles, ce qui représente une hausse de 23,2%, par rapport à la même période en 2013.
La banque avait plaidé coupable fin juin
Fin juin, la banque avait plaidé coupable d’avoir violé les embargos américains et avait accepté de payer une amende record afin d’éviter un procès. Le groupe avait dû verser deux amendes. Une première de 5,75 milliards d’euros, et une seconde de 200 millions d’euros visant à mettre en place des mesures pour que les faits qui lui étaient reprochés ne se reproduisent pas. Un département de contrôle chargé de s’assurer que l'établissement respecte bien les lois américaines sera ainsi créé à New York.
Due aux déboires de sa banque de financement et d'investissement après la faillite de Lehman Brothers, la dernière perte nette de BNP remonte au quatrième trimestre 2008 et s'élevait à 1,4 milliards d'euros.
Comment cette amende va-t-elle se répercuter sur la fiscalité de la banque ?
Cette perte pose notamment une question : comment cette amende va-t-elle se répercuter sur la fiscalité de BNP Paribas, qui est l’un des plus gros contribuables de France avec 2 milliards d’impôts et de taxes payés en 2013 ?
Car, les sanctions américaines font baisser le résultat avant impôt de la banque, ce qui pourrait modifier ce que le groupe doit à l’Etat français. En France, on ne peut normalement pas déduire les sanctions pécuniaires de ses impôts, mais cela n’est cependant pas le cas aux Etats-Unis.
Le directeur général de la BNP Paribas, Jean-Laurent Bonnafé, explique que l'amende ne sera pas déductible car les faits sont sans rapport avec les actions de la banque aux Etats-Unis.
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