Waterloo : non, la voiture de "Napoléon" n'a pas été embarquée par la fourrière belge
Contacté par francetv info, Frank Samson, qui incarne l'empereur lors des reconstitutions du bicentenaire, dément. Il s'agissait en fait de la voiture d'un de ses "généraux".
Entouré par les chapeaux à plumes de son état-major, Napoléon négocie ferme avec deux policiers en gilet orange fluo. Cette scène, un drôle de mélange entre le XIXe et le XXIe siècles, a été photographiée jeudi 18 juin à Genappe (Belgique) par Loïc Vigouroux, un Français de 44 ans. "L'empereur obligé de négocier avec la police belge ! Sa voiture est à la fourrière", poste immédiatement sur Twitter ce passionné d'histoire venu assister au bicentenaire de la bataille de Waterloo.
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La réalité est sensiblement différente. Contacté par francetv info, Frank Samson, qui incarne l'empereur pour cette reconstitution de la bataille, sort quelques minutes de son rôle pour nous répondre par texto : "Aucun ennui pour moi avec la police belge, écrit-il. Il s'agissait de la voiture d'un de mes officiers." "Et finalement, aucun souci", ajoute-t-il.
"Quand il discutait avec eux, il était presque Napoléon"
Une version des faits que ne rejette pas Loïc Vigouroux. Il raconte la scène à francetv info : "C'était vers 11 heures, je suis allé au petit musée installé dans le dernier quartier général de Napoléon lors de cette bataille, retrace-t-il. J'ai croisé Frank Samson et son état-major, ils avaient l'air assez énervés." Ce fan d'histoire napoléonienne suit le petit groupe dans l'espoir de prendre une photo. "J'ai assisté à une discussion avec deux policiers, il était question d'une voiture mise en fourrière. Comme je trouvais la situation assez cocasse et ubuesque, j'ai fait une photo", poursuit-il.
#waterloo2015 : l'empereur obligé de négocier avec la police belge ! Sa voiture est à la fourrière (véridique) pic.twitter.com/r6bX9KnE2F
— Loïc Vigouroux (@Corbulon59) 18 Juin 2015
"Ce qui est assez impressionnant, c'est que ces gens sont vraiment dans leur personnage. Quand il discutait avec la police belge, il était presque Napoléon, il ne se positionnait pas comme un particulier, mais comme une personnalité", ajoute-t-il, tout en précisant qu'il n'y a eu ni véhémence, ni agressivité de la part de "l'empereur".
Loïc Vigouroux, cadre en entreprise, a ensuite été un peu dépassé par le succès de sa photo. "J'ai tweeté ça pour quelques amis. Un journal belge l'a repris et, après, mon téléphone signalait un retweet [une reprise] toutes les cinq secondes. Il y a même une collègue qui a entendu parler de moi à la radio", témoigne-t-il. Et de conclure : "Je ne pensais pas que cela deviendrait un événement historique."
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