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Les Français se font de moins en moins vacciner

La baisse des ventes de vaccins concerne pratiquement toutes les catégories y compris les pédiatriques, selon le cabinet IMS Health.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sur la période 2008-2012, le marché des vaccins a baissé de 12% en unités et de 30% en valeur. (PHILIPPE TURPIN / PHOTONONSTOP / AFP)

Les ventes de vaccin ont "fortement baissé" en 2012 en France, indique une étude d'IMS Health publiée mercredi 13 mars. Cette baisse relève d'"un climat de défiance général", estime le cabinet spécialisé dans les enquêtes et le conseil pour les industries du médicament et les acteurs de la santé. Il précise que ce repli concerne pratiquement toutes les catégories, y compris les vaccins pédiatriques.

Sur la période 2008-2012, le marché des vaccins a baissé de 12% en unités et de 30% en valeur. Dans le détail, la baisse des ventes est de 6,5% pour le vaccin contre l'hépatite B, de 26% pour le méningocoque, de 2% pour le pneumocoque, de 8% pour le tétanos, de 1,6% pour les associations incluant un caractère antitétanique. La chute s'établit à 23% pour le vaccin anti-typhoïde, 40% pour les vaccins contre la rougeole, 33% pour la rubéole et 11% pour les associations ROR (rougeole, oreillons, rubéole), énumère IMS Health.

Impact "faible ou nul" des 75% de vaccins anti-grippe pour les personnes âgées

"Si certaines baisses de vaccins trouvent des explications techniques comme l'arrêt de la production du vaccin contre la rubéole ou bien encore les difficultés d'approvisionnement des vaccins contre la typhoïde en 2012, cela n'explique pas tout", note Claude Le Pen, économiste de la santé et consultant d'IMS Health. Selon l'étude, "ce recul est surtout lié à un climat de défiance vis-à-vis du médicament qui s'est développé en France ces dernières années, notamment en ce qui concerne la politique vaccinale."

Le cabinet IMS Health estime également que l'accord entre médecins généralistes et caisses de sécurité sociale, sur un objectif de vaccination anti-grippe de 75% pour les personnes âgées, a eu un impact "faible ou nul".

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