Oise. Un maire oblige ses concitoyens à dire "bonjour" et "merci"
Le premier magistrat du village de Lhéraule a pris un arrêté municipal rendant l'usage de formules de politesse obligatoire en mairie.
FRANCE – L'arrêté anti-ronchons fera-t-il des émules ? A Lhéraule, petite commune de l'Oise, le maire sans étiquette a pris les devants en signant un arrêté municipal obligeant l'usage de formules de politesse à l'intérieur de la mairie. Le texte a été publié début novembre, a dit l'édile mercredi 28 novembre. Les contrevenants s'exposent à une simple invitation à quitter les lieux.
L'arrêté "portant obligation du respect des normes sociales dans les locaux de l'administration communale" a été pris à la suite d'"un exemple concret" de manquement de courtoisie d'un administré, a expliqué le maire de Lhéraule, Gérard Plée. "J'estime que lorsque des personnes pénètrent à l'intérieur de la mairie (...), elles doivent se conformer à certains usages, dire 'bonjour', dire 'au revoir' quand on sort, dire 'merci', dire 's'il vous plaît'", a ajouté l'élu de ce village de 185 habitants, située à une douzaine de kilomètres de Beauvais.
Apaiser la vie entre les citoyens
"La politesse envers autrui est la première marque de respect de la personne qui conditionne l'apaisement de la vie entre les citoyens", écrit Gérard Plée en préambule de cet arrêté. "Les usagers de la mairie de Lhéraule sont tenus de se conformer à l'observation des normes sociales en matière de politesse et de courtoisie (...), en particulier de saluer les personnes présentes lors de leur entrée dans les lieux", selon l'article 1. L'article 2 informe, lui, qu'"en cas de manquement manifeste et volontaire à cette observation, la personne sera instamment priée de quitter les lieux ou de s'y représenter dans les conditions définies à l'article 1er".
Affiché à la porte de la mairie, et accompagné d'un texte d'explication s'adressant en particulier aux "éternels mécontents, rancuniers, persécutés et autres grognons", l'arrêté n'a suscité "ni critique ni approbation particulière", selon Gérard Plée.
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