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1er-Mai : "Il y a trop de syndicats en France", juge Bernard Thibault

Sur Europe 1, l'ancien secrétaire général de la CGT a estimé que le syndicalisme français pâtissait de la multiplication de ses acteurs.

Article rédigé par franceinfo
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Bernard Thibault, le 18 février 2015 à Paris.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

"Oui, il y a trop de syndicats en France." Déclaration surprenante lorsqu'elle est prononcée par un ancien secrétaire général de la CGT. Sur Europe 1, Bernard Thibault estime, vendredi 1er mai, que "le syndicalisme français pâtit à la fois de sa division et de la multiplication de ses acteurs". En ce 1er-Mai, la CGT, FO et la CFDT défileront à Paris dans des cortèges séparés. Une dispersion qui "affaiblit le message syndical". 

Selon un sondage, les syndicats n'ont plus la cote chez les Français. Pour sept Français sur dix, ils ne sont pas représentatifs des salariés. Depuis trente ans, le nombre de salariés syndiqués a été divisé par deux : aujourd'hui, seulement 7,7 % de la population active fait partie d'un syndicat. "A ceux qui pensaient qu'en multipliant les syndicats, on allait favoriser le taux d'adhésion aux syndicats, la démonstration inverse est en train de se faire", analyse Bernard Thibault.

"La trouille des représailles"

Pour expliquer ce faible taux de syndicalisation des travailleurs français, l'ancien dirigeant de la CGT avance également que "la première des raisons que les salariés émettent, c'est la trouille des représailles". Cela est d'autant plus sensible dans les petites entreprises et "en période de chômage et de précarité", relève-t-il.

La solution serait-elle de créer un seul et unique syndicat ? "Si on admet que la vocation est de défendre les intérêts des salariés, le syndicalisme étant un espace de démocratie, il devrait y avoir la place dans un syndicat aux diverses opinions sur la manière de défendre les intérêts des salariés", imagine celui qui est aujourd'hui administrateur du Bureau international du travail.

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