Décès de Jacques Vergès à 88 ans
Jacques Vergès est décédé hier soir d'une crise cardiaque Brillant, très médiatique, volontiers provocateur, il avait notamment défendu le nazi Klaus Barbie ou le terroriste Carlos. Un avocat redoutable et redouté qui cultivait sa part d'ombre.
Il s'est éteint à l'endroit où Voltaire avait rendu son dernier souffle. Au 1er étage de cet hôtel particulier. Un coup de théâtre pour tirer sa révérence. Un acteur né, toujours un cigare à la main. Un virtuose de la barre, controversé, redouté, toujours admiré par ses confrères, mêm ceux qui l'ont affronté.
Quand on parle de lui, c'est une évidence qu'il est un ténor. C'est une banalité. Il avait un talent médiatique faisait qu'il était meilleur devant les caméras que dans les salles d'audience. Ensuite, il ne livrait jamais ses véritables motivations. Avant d'être un avocat, il était un combattant.
A ceux qui le traitaient de il répondait : un salaud oui, mais un salaud lumineux. L'avocat du diable, défenseurs des bourreaux condamnés par l'Histoire, une mauvaise réputation dont il s'amusait.
C'est vrai, on dit de Vergès, il a du courage, des couilles ou un salaud.
Une mère vietnamienne, un père consul de France, il est né en Thäflande en 1924 ou 25. C'est la première énigme de sa vie. Des Forces françaises libres, il rejoint le Parti communiste. Le tournant c'est 1957 à ALger Il défend Jamila Bouhired. Une militante du FLN condamné à mort. 8 années d'absence et de silence Je n'en parle pas parce que ça fait partie de ma vie.
A la barre, il accuse l'accusation, c'est sa technique. En 19982, il refait la même défense.
Je suis là pour défendre deux inculpés pour qui j'ai de l'estime.
1987, le procès Barbie. Jacques Vergès défend l'accuse seul face aux 19 parties civiles. Il dénoncera un procès de faussaires. Défendre l'indefendable est sa spécialité Il propose ses services à Saddam Hussein et Milosevic.
Le tribunal est illégal, son fonctionnement est scandaleux. Et il défend la fille de Brando. Louis Yvonne Casetta ou Omar Raddad.
Il y a 100 ans on condamnait un jeune officier. Aujourd'hui, on condamen un jardinier Il a le tort d'être Maghrébin. C'est au théâtre qu'on le retrouve.
En 2007, il joue son rôle dans l'Avocat de la terreur de Schroeder.
Je ne crains personne.
La mort, il disait ne pas la craindre.
A La Roche-sur-Yon, on retrouve Dominique Verdeilhan.
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