Chine : le fléau de l'obésité
Près de la Sicile, la police italienne a intercepté un navire, avec, à son bord, plus de 200 ressortissants syriens, des femmes et des enfants en majorité. Le revers de la croissance effrénée de la Chine. Les autorités sont dépassées par le fléau de l'obésité. Il y a 20 ans encore, l'image de la Chine, c'était une population rurale, des silhouettes fluettes comme l'ex-Premier ministre Wen Jiabao. Aujourd'hui la majorité vit dans les villes et un jeune adulte sur quatre serait touché par l'obésité.
Je veux devenir mince et jolie.
En Chine, la télé-réalité s'empare de l'obésité des ados, une tendance qui s'aggrave : plus de 120 millions de jeunes seraient en surpoids. La faute au développement économique, aux cultes de la croissance et de l'enfant unique, à la mondialisation de la nourriture ? Les riches engraissent et les centres d'amincissement fleurissent. Dans celui-ci, en banlieue de Pékin, les patients frôlent souvent 150 kg.
Les jeunes passent leur temps sur Internet au lieu de faire du sport. Ils sont nourris à l'excès, et avec trop d'hormones.
Ils veulent tous maigrir.
Quand on est trop gros, on ne trouve ni travail ni amour.
Ici, on traite grâce à la médecine chinoise traditionnelle : acupuncture, pose de ventouses.
Quand on est gros, il y a des obstacles à la circulation des fluides dans le corps. Je fais ces mouvements pour rééquilibrer la circulation.
Pour le repas, des plats chinois légers, peu d'huile et peu de sel.
J'aimerais un gros steak ou du porc au soja.
Petit, je mangeais déjà trop. J'étais nourri par toutes les familles autour de moi.
Zhanh Liang a 30 ans. A 20 ans, il pesait 85 kg pour 1,80 m. Il s'est laisse aller et paie 3.250 euros par mois pour son traitement.
Le médecin me dit de manger une bouchée après l'autre, je n'y arrive pas. La nourriture remplit juste l'espace entre mes dents.
Les jeunes Chinois devraient sans doute s'inspirer des anciens. Ete comme hiver, ils s'entraînent dans les parcs au petit matin. Un exemple à méditer.
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