Cet article date de plus de neuf ans.

Chants en arabe en Corse : "Il faut arrêter de croire que l'on vit en vase clos", juge un père d'élève

Une polémique a éclaté dans la semaine après que deux enseignants ont porté plaintes pour menaces. Elles voulaient faire chanter "Imagine" de John Lennon en plusieurs langues, dont l'arabe. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Capture d'écran d'un reportage de France 2 devant l'école de Prunelli-di-Fiumorbo (Haute-Corse). ( FRANCE 2 / FRANCETV INFO)

Retour au calme à Prunelli-di-Fiumorbo, en Haute-Corse. Une vive polémique a secoué la bourgade après que deux institutrices, qui voulaient faire chanter les écoliers en arabe lors de la kermesse de l'école, ont porté plainte pour menaces. Un père d'élève, interrogé par Le Figaro, venderdi 19 juin, revient sur les raisons d" la colère, assurant que l'heure est désormais à l'apaisement. 

"On est dans une école bilingue français-corse et les parents n'ont pas compris cette intrusion d'une langue étrangère. Or, quand on est allé voir les institutrices pour comprendre pourquoi il y avait cette langue étrangère au programme, elles n'ont pas jugé utile de nous donner des explications", indique le parent d'élève, qui regrette que le projet ait été "imposé"

Une histoire "montée en épingle"

"Je ne suis pas contre ce projet. C'est une bonne chose, mais qui aurait dû être présentée de manière différente. (...) Il faut arrêter de croire que l'on vit en vase clos en Corse", poursuit-il, confiant avoir de "très bons rapports" avec les différentes communautés du village. "Il y a des femmes qui sont voilées et ça ne pose pas de problème, tant que l'on n'impose rien. C'est la bonne entente qui prime, il n'y a pas de tensions, pas de bagarres"

Pour lui, l'histoire "a été montée en épingle, par les médias notamment. On dit que les institutrices ont été agressées, mais elles ont juste été interpellées verbalement pour leur dire que c'est la langue corse qu'il faut promouvoir. Bon c'est vrai qu'ici on emploie des mots forts…" Les parents d'élèves souhaitent désormais calmer le jeu et prévoient même d'"organiser une petite fête, hors kermesse" afin d'"oublier cette histoire"

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.