Camembert : la disparition fromagère

Un symbole de la Normandie pourrait disparaître. L'unique fabricant de camembert de la ville de Camembert pourrait fermer. Il cherche un repreneur pour que ce patrimoine gastronomique garde ses lettres de noblesse dans la ville où il a été créé.

Des vaches plein les pâturages, une architecture typique, nous sommes dans le village qui a donné son nom au fromage normand, le camembert. Dans ces murs, Marie Harel aurait fabriqué le premier en 1791. Difficile aujourd'hui de trouver une ferme qui fabrique ce fromage au lait cru. Le dernier bastion est ici. François Durand fabrique 600 camemberts fermiers chaque jour. Après 32 ans de travail.

Le repreneur doit avoir conscience que c'est un métier contraignant. Il faut y consacrer sa vie.

Une vie à mouler à la louche, 5 au total par camembert, plus de 2 litres de lait. Une technique de fabrication manuelle rattrapée par l'industrie. 95% de ces fromages sont pasteurisés.

La chaîne de fabrication est plus facile à maîtriser en camembert industriel.

Ce fromage est un énorme succès au point d'attirer les touristes du monde entier.

Je ne comprends pas pourquoi on n'importe pas ces camemberts aux Etats-Unis ? C'est vraiment bon, j'aimerais que ce soit possible.

Le patrimoine français va perdre quelque chose. Si personne ne reprend on n'aura que des camemberts d'usine.

La fromagère espère transmettre ce savoir-faire à des jeunes.

Les gens viennent du monde entier voir ce produit. Ce serait très dommage pour la région de le perdre.

Gardien du dernier fromage fermier à Camembert, la famille Durand promet de ne pas partir sans trouver la relève.