Brésil : émeutes économiques, le ras-le-bol de la population
Il aura suffi d'une hausse du prix du ticket de bus pour que le Brésil connaisse ses émeutes les plus violentes depuis une vingtaine d'années. Un choc pour ce pays habitué à des taux de croissance record et qui s'apprête à accueillir les J0 et la Coupe du monde de football.
A coups de jets de pierres et de cocktails molotov, les manifestants laissent éclater leur colère devant le Parlement de Rio. Un peu plus tôt, c'est une vague humaine qui a surgi sur les artères principales de la ville. 100.000 Cariocas, la plupart jeunes issus de la classe moyenne, tous venus protester contre le prix des transports et la vie trop chère. En cause, les dépenses faramineuses engagées par l'Etat pour la Coupe du monde football.
On a des stades hors de prix pour la Coupe du monde et on n'a même pas de quoi payer notre assurance médicale.
Dans la nuit, la tension monte. Des magasins, des banques sont saccagées. Les balles de caoutchouc des forces de l'ordre fusent. 20 policiers, une dizaine de manifestants sont blesses. Au même moment dans tout le pays, plus de 250.000 Brésiliens descendent dans la rue. A Brasilia, le siège du Congrès national est pris d'assaut. En pleine Coupe des confédérations, la colère gronde. Sur les réseaux sociaux, les Brésiliens appellent à de nouvelles manifestations dans les jours qui viennent.
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