Grève de la correction du Bac : "Alerter la population et le ministre", dit un professeur
Plusieurs professeurs ont mis leu menace à exécution en décidant de ne pas transmettre les notes des copies du Bac qu'ils ont corrigées. L'un d'entre eux explique pourquoi.
À l'heure des résultats du baccalauréat, vendredi 5 juillet, tous les élèves n'auront pas leurs résultats définitifs. La faute aux professeurs qui font grève pour dénoncer le manque de dialogue avec leur ministre, Jean-Michel Blanquer. "C'est une alerte qu'on essaye de donner à la population, aux Français et au ministre, car on n'arrive pas à se faire entendre. On a beau essayer de varier nos différents modes de mobilisation, mais on n'y arrive pas, il n'y a rien à faire", déplore Mohamed Boujemaoui, professeur de mathématiques et membre des stylos rouges.
Depuis 15 jours, il a 77 copies chez lui dont il n'a pas rentré les notes. "Les copies sont corrigées, mais j'ai pris la décision de ne pas les rentrer. Je n'ai rentré qu'une seule note, car le ministre a un petit peu menacé les professeurs en grève d'une sanction de quinze jours de retrait de salaire. Donc, on a rentré une deux, voire trois notes (…) pour moi c'est une tentative de nous intimider", précise-t-il.
Augmenter les salaires
Les professeurs en grève revendiquent une revalidation salariale, le retrait des réformes des lycées et le retrait de la loi Blanquer. "Aujourd'hui, il y a une colère qui s'est installée dans l'Éducation nationale, vraiment c'est un ras-le-bol général. Un professeur débutant commence avec un salaire de 1,2 fois le Smic. En 1980 c'était 2,1 fois le Smic."
Si les résultats sont décalés, les grévistes assurent que le report des réponses sera effectué sur Parcoursup. En cas de non-réponse du ministre, la lutte durera jusqu'à la rentrée.
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