Cet article date de plus de cinq ans.

Vannes : elle devait s'occuper d'un cochon sauvé par une association, elle en fait du pâté

Une femme a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende pour "abus de confiance et complicité d’abattage hors d’un abattoir dans des conditions illicites". 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un cochon dans une ferme en Israël, le 7 mars 2019.  (NIR ELIAS / REUTERS)

Babe avait évité l'abattoir de justesse, mais il n'a pas échappé à un destin tragique. Pour avoir réalisé des conserves avec la viande d'un cochon qu'elle était censée garder pour le compte d'une association de défense des animaux, une femme de 40 ans a été condamnée, à Vannes (Morbihan), à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d'amende, a rapporté Le Télégramme, jeudi 4 avril. 

Elle était poursuivie pour "abus de confiance et complicité d’abattage hors d’un abattoir dans des conditions illicites". Le tribunal a par ailleurs fait état d'un risque sanitaire en cas de vente du pâté. 

Des boîtes contenant 110 kilos de viande 

Selon le quotidien breton, Babe avait été sauvé à l'âge de deux mois par la responsable de l’association Le Paradis de la dernière chance, une structure "qui aide les équidés destinés à l’abattoir". Lorsque cette dernière a déménagé, elle a confié "en toute confiance" l'animal à une commerçante ambulante de Saint-Jacut-les-Pins (Morbihan), après avoir scellé un contrat d’adoption, lequel "empêchait toute maltraitance et a fortiori tout abattage", écrit Le Télégramme

Or, fin décembre 2016, des gendarmes ont découvert "110 kg de viande entassés dans des boîtes trônant sur le buffet de la gardienne", écrit le quotidien régional.

"L’animal était trop grand pour le nourrir, il s’était échappé plusieurs fois de son enclos. Je l’avais confié à mon ex-mari qui a fait appel à un boucher pour le tuer d’un coup de fusil", s'est-elle défendue, selon Le Télégramme. A la barre, l'ex-mari a donné une autre version des faits : "Dès le départ, elle voulait le tuer pour le manger et je n’étais pas au courant du contrat d’adoption."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.