Près de la moitié des espèces migratrices se détériore dans le monde, alerte un rapport inédit de l'ONU

Des pays du monde entier se réunissent à partir de lundi et jusqu'au 17 février en Ouzbékistan pour se pencher sur le sort de ces espèces, qui incluent les tortues marines et les baleines.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un requin soyeux dans les eaux du Mexique, dans l'océan Pacifique, le 27 janvier 2023. (FRANCO BANFI / BIOSPHOTO / AFP)

Albatros, tortues ou esturgeons... La situation d'espèces migratrices se détériore, alerte un rapport inédit publié lundi 12 février sous l'égide de l'ONU. Parmi les espèces répertoriées par la Convention de Bonn de 1979 sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage, qui publie le rapport, une sur cinq est menacée d'extinction et 44% voient leur population décroître. A titre d'exemple, 97% des 58 espèces de poissons répertoriées sont menacées d'extinction.

Ce rapport est publié alors que les pays du monde entier signataires de la Convention de Bonn – plus de 130 nations mais pas les Etats-Unis ou la Chine – sont réunis pour une conférence (COP14) dans la cité historique de Samarcande en Ouzbékistan jusqu'au 17 février pour se pencher sur le sort de ces espèces migratrices.

La migration mise en danger par l'activité humaine

"Le phénomène de migration lui-même est en danger, parce qu'il existe des barrières et que les habitats dont ces animaux ont besoin peuvent se trouver sous pression", souligne Amy Fraenkel, la secrétaire exécutive de la Convention. Leurs migrations peuvent être guidées par de nombreux facteurs comme la recherche de conditions climatiques favorables, l'accès à la nourriture ou à un environnement idéal pour mettre au monde des petits.

Les menaces qui pèsent sur ces animaux sont directement liées à l'activité humaine : perte, dégradation ou fragmentation des habitats en raison essentiellement de l'agriculture intensive ou surexploitation par la chasse et la pêche, ainsi que le changement climatique. Les animaux sont aussi soumis à des pressions supplémentaires comme les pollutions (pesticides, plastiques...) ou encore les bruits sous-marins ou les lumières qui les perturbent.

Ces espèces sont pourtant essentielles à la biodiversité. Elles permettent la pollinisation, le transfert de nutriments d'un environnement à l'autre, ou l'élimination de nuisibles. Les chauves-souris, par exemple, jouent un rôle important pour la pollinisation de fleurs et la dissémination des graines, permettant la propagation de manguiers ou papayers dans certains pays.

Le rapport suggère également d'élargir la liste d'espèces répertoriées par la Convention pour attirer l'attention sur d'autres animaux en danger. Il liste ainsi près de 400 espèces menacées ou quasi menacées qui ne figurent pas encore dans les listes de la Convention, comme les bisons américains et européens ou le dauphin de l'Indus.

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