Espèces menacées : la réintroduction en question
Le lâcher d’une ourse slovène jeudi 4 octobre coïncide avec la journée mondiale des animaux, mais réintroduire des espèces menacées fonctionne-t-il sur le long terme ? Le journaliste Anthony Jolly répond à cette question sur le plateau de France 2.
Le 4 octobre est la journée mondiale des animaux, mais la réintroduction d'espèces menacées est-elle une réussite à long terme ? "Absolument", affirme le journaliste de France 2 Anthony Jolly, en citant un rapace, le Gypaète barbu. "Cette espèce de vautour fait partie des exemples de réussite dans la réinsertion d’espèces menacées en milieu naturel", explique Anthony Jolly. "Son œil rouge rappelait le démon et il a été chassé. Au début du siècle dernier, il était en voie d’extinction", ajoute-t-il.
En 1987, trois de ces jeunes rapaces ont été réintroduits en Haute-Savoie. "30 ans plus tard, on dénombre une quarantaine de couples volant dans les montagnes. Ce rapace emblématique des Alpes est l’un des plus grands d’Europe. Un succès qui rappelle celui des bouquetins ibériques réintroduits en 2014 : près de 120 gambadent aujourd’hui", explique le journaliste.
Des limites à la réintroduction
Mais l’espèce n’est pas sauvée pour autant et est menacée par la chasse et les loisirs de montagne. Pour d'autres espèces réintroduites, le constat n'est pas parfait : "Pour le Lynx boréal, la réinsertion en 1970 n’a pas fonctionné. Aujourd’hui 150 de ces animaux vivent sur le territoire français, mais leur population diminue. Près d’une trentaine en moins en seulement sept ans dans le Jura. Les collisions sur les routes sont mises en cause", conclut Anthony Jolly.
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