"C'est inadmissible qu'il soit traité de la sorte" : les militants de Sea Shepherd se mobilisent à nouveau pour obtenir la libération de Paul Watson
"C'est ce qui fait notre identité, c'est l'action directe non-violente." Michel Blazy, aujourd'hui responsable du groupe parisien de Sea Shepherd, a été séduit par les méthodes d'action mises en œuvre par le capitaine de Sea Shepherd Paul Watson. "On agit avec nos propres moyens, ajoute-t-il. Dans toutes les actions de Sea Shepherd il n'y a jamais eu de blessés." S'il n'y a pas de blessés, les images sont souvent spectaculaires avec par exemple des collisions entre les baleiniers japonais et les navires de Sea Shepherd. Des scènes dignes de bataille navale qui ont été relayées dans la série Whale Wars ("La guerre des baleines").
Les militants français de Sea Shepherd se mobilisent à nouveau samedi 24 août avec des manifestations en soutien à Paul Watson prévues à Paris et à Lyon. Le célèbre capitaine a été arrêté au Groënland fin juillet alors qu'il faisait route vers le Pacifique Nord pour s'opposer aux baleiniers japonais. Le Japon demande l'extradition du fondateur de Sea Shepherd pour qu'il soit jugé pour ses précédentes actions. Pour ses sympathisants, il s'agit d'une une véritable injustice.
"Il a sauvé 5 000 baleines"
Pour Michel Blazy, Sea Shepherd agit là où les autorités sont défaillantes : "Par exemple en ce moment, on a une campagne à Mayotte où les tortues marines sont braconnées pour pouvoir vendre leur viande au marché noir. On intervient sous forme de patrouilles sur les plages toutes les nuits pour dissuader, mettre en fuite, voire arrêter et remettre aux autorités les braconniers qui agissent sur ces plages.
Alors quand il apprend l'arrestation de Paul Watson, c'est pour lui une véritable surprise : "Paul Watson ne mérite pas le traitement qu'il subit aujourd'hui. Il est amené dans un tribunal menotté comme un criminel. Ses seuls actes ont conduit à sauver 5 000 baleines. On trouve inadmissible qu'il soit traité de la sorte." Le capitaine aux allures de pirate est toujours en détention au Groënland, au moins jusqu'au 5 septembre, en attendant une décision sur une potentielle extradition au Japon.
Dans une interview accordée au média Vakita.fr, il assure que les Japonais ont perdu la bataille de la communication : "Notre objectif était d'attirer l'attention internationale sur les opérations illégales du Japon et de son nouveau baleinier le Kangei Maru. Eh bien en m'arrêtant, c'est exactement ce qu'ils ont fait : attirer l'attention internationale sur leur campagne illégale de chasse à la baleine. Mes enfants ont plus besoin de moi que les Japonais ont besoin de se venger." Une pétition réclamant sa libération a été lancée par Hugo Clément et a dépassé les 750 000 signatures.
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