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Vingt bisons échappés de leur élevage ont été abattus en Haute-Savoie

Le troupeau a été abattu par plusieurs tireurs, "sans incidents ni blessés". Echappés depuis mercredi, la préfecture a tenté de les rabattre vers leur enclos, en vain. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Un bison en Seine-Maritime (Normandie).  (GILLES TARGAT / AFP)

"Nous ne faisons pas cela de gaieté de cœur mais on ne pouvait pas prendre le risque d'avoir une charge ou un bison qui arrive en ville". La préfecture de Haute-Savoie a dû se résoudre à abattre un troupeau de vingt bisons à l'aube près de Megève, vendredi 10 juillet, après qu'ils se soient échappés mercredi de leur domaine d'élevage. 

"Le troupeau, inamovible, a été abattu sans incidents ni blessés parmi les personnes mobilisées", a indiqué Aurélie Lebourgeois, directrice de cabinet du préfet de Haute-Savoie. Les bisons avaient assez peu bougé dans la nuit et les tireurs, au nombre de sept ou huit, ont réussi à se mettre en place "sans les effrayer", a-t-elle précisé. 

Impossible de les endormir

Les vingt bovidés, pesant généralement entre 300 et 600 kg, représentent la majorité des bêtes de l'éleveur Dominique Méridol sur le domaine de la Sasse, près du mont d'Arbois. Il abat lui-même ses bêtes et la viande est servie au restaurant du domaine.

La préfecture a tenté de les rabattre vers leur enclos, avec l'aide des agents de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS) mais l'encerclement n'a pas fonctionné. "Des bisons ne se manœuvrent pas comme un troupeau de vaches", fait remarquer Aurélie Lebourgeois. Les bisons sont restés "relativement éloignés des zones habitées, mais il y a des sentiers de randonnée et donc le risque de mauvaises rencontres", a-t-elle ajouté.

L'option d'un endormissement a été étudiée, mais elle a été abandonnée. Il fallait en effet prévoir de très fortes quantités de produit anesthésique, avec le risque de ne pas toucher une zone du corps où il se serait diffusé rapidement. "On ne pouvait les faire courir et se disperser", a estimé la directrice de cabinet du préfet.

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