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Ile-de-France : l'association L214 dénonce le traitement des cochons dans un abattoir

L214 va porter plainte contre l'abattoir de Houdan, dans les Yvelines, après avoir constaté des "chocs électriques et des coups" contre les animaux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'association L214 a tourné des images dans l'abattoir de Houdan (Yvelines), en fin d'année 2016. (L214 / YOUTUBE)

L'association L214, qui milite contre la consommation de viande, revient à la charge et accuse, jeudi 16 février, l'abattoir de Houdan (Yvelines) de "maltraitance". Sur ces images, enregistrées fin novembre et début décembre 2016, des porcs sont contraints d'avancer dans un couloir étroit, par un employé muni d'un battoir et d'un pistolet électrique.

L'association dénonce dans un communiqué des "chocs électriques et des coups (...) constamment distribués", des "couloirs et rampes (...) très mal conçus" et une capacité d'accueil de la porcherie "sous-dimensionnée""les cochons sont entassés sans avoir tous la possibilité de se coucher". Les images ont été mises en ligne sur le site de l'association.

Des violences malgré les caméras de surveillance

Depuis 2013, l'association L214 a déjà publié plus d'une dizaine de vidéos filmées dans des abattoirs français, dans la volonté de "démontrer l'impact négatif de la consommation de produits animaux". Mi-janvier, l'Assemblée nationale a voté l'obligation d'installer des caméras dans les abattoirs, à compter de 2018, mais cette mesure ne convainc pas L214.

En effet, l'abattoir de Houdan "est un des premiers à avoir installé des caméras de contrôle vidéo, mais les images sont uniquement consultées par le directeur de l'abattoir", déplore l'association. "Tant que les vidéos resteront en circuit fermé, elles ne seront pas "un rempart à la maltraitance des animaux en abattoir", estime la porte-parole Brigitte Gothière.

L214 va porter plainte pour "maltraitance" contre l'abattoir de Houdan auprès du tribunal de grande instance de Versailles. Par ailleurs, deux militants de l'association y avaient été interpellés de nuit, en décembre 2016, alors qu'ils venaient recharger les caméras filmant l'endormissement au CO2 des porcs avant abattage. Ils sont tous deux convoqués au tribunal en juin.

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